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Emmanuel Macron souhaite inscrire l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE

Le président de la République s'est exprimé lors de la cérémonie de scellement marquant l'inscription de l'IVG dans la Constitution française.

Emmanuel Macron a confirmé vendredi 8 mars sa volonté d'inscrire la "liberté de recourir" à l'avortement "dans la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", où selon lui "plus rien n'est acquis et tout est à défendre".

"Au-delà de l'Europe, nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif", a ajouté le chef de l'Etat lors d'une cérémonie publique place Vendôme où le sceau de la République a été apposé sur la loi inscrivant l'IVG dans la constitution française, consacrant "un long combat pour la liberté".

Ce scellement officiel, devant plusieurs centaines de personnes venues assister à l'événement sous un soleil radieux, vient ponctuer "un long combat pour la liberté" émaillé "de larmes, de drames, de destins brisés", a rappelé M. Macron, saluant la mémoire des "combattantes" Simone Veil, Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, entre autres.

Marseillaise revisitée et bain de foule

Le président de la République, qui s'était engagé il y a un an, jour pour jour, à constitutionnaliser l'IVG, a également évoqué plusieurs députées et sénatrices de gauche qui ont porté le texte au Parlement, notamment l'insoumise Mathlide Panot et l'écologiste Mélanie Vogel - que le Premier ministre Gabriel Attal n'avait pas citée au Congrès, lundi dernier à Versailles.

Ce dénouement n'est cependant "pas la fin d'une histoire", a estimé M. Macron, "tant que la promesse d'égalité n'est pas tenue pour l'humanité".

Après ce discours chaleureusement applaudi par la foule, la chanteuse Catherine Ringer a interprété une Marseillaise légèrement modifiée pour l'occasion à la dernière strophe: "Aux armes citoyens, citoyennes, marchons, chantons cette loi pure dans la constitution".

Le chef de l'Etat s'est ensuite attardé sur la place, enchaînant poignées de mains et selfies avant de vanter devant la presse une "réforme humaniste et universelle" qui "va rendre ce droit irréversible dans notre pays".

"Nous ouvrons une voie", a-t-il affirmé, défendant son ambition de porter le sujet au niveau européen: "Si on ne mène pas de combats, il n'y a aucune chance de les gagner".

Interrogé sur une éventuelle contradiction entre l'IVG et son objectif de "réarmement démographique" affiché en début d'année, M. Macron a fustigé "une confusion mentale complète". "On ne va pas faire la reconquête démographique en retirant des droits aux femmes. Non, c'est pas en revenant au Moyen-Age qu'on arrivera a faire face a ce défi", a-t-il insisté.

B.F avec AFP