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Avortement: le Congrès vote pour inscrire l'IVG dans la Constitution, une première mondiale

Le Parlement réuni en Congrès à Versailles ce lundi 4 mars a voté en faveur de l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.

Une première mondiale. Le Parlement français vient d'explicitement inscrire, ce lundi 4 mars, dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Ce débat historique a été ouvert peu après 15h30 dans le décor très solennel du château de Versailles et son gigantesque hémicycle où les 925 parlementaires ont décidé de graver l'avortement dans le marbre du texte fondamental.

Sous des applaudissements nourris, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale a annoncé que 780 parlementaires ont approuvé l'introduction à l'article 34 du texte fondamental de la phrase: "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Seuls 72 parlementaires ont voté contre.

"Fierté française"

Dans la foulée, le président de la République s'est réjoui sur X, anciennement Twitter, du résultat de ce vote. "Fierté française, message universel, a-t-il écrit. Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public."

Avant d'ajouter: "Rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes." La cérémonie de scellement de la Constitution aura lieu ce vendredi à 11 heures sur la place Vendôme. "Le président veut une cérémonie populaire la plus ouverte possible pour marquer l’aboutissement de ce combat collectif", a justifié l'Élysée.

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Le présient y prononcera un discours à la mi-journée, a annoncé l'Élysée à BFMTV.

Le Premier ministre Gabriel Attal a salué "une étape qui restera dans l'Histoire", estimant que la liberté d'avorter "reste en danger". "La France est fidèle à son héritage (...) patrie des droits de l'homme et aussi et surtout les droits de la femme".

Emmanuel Macron avait fait de cette réforme l'une des promesses phares du volet sociétal de sa politique ces derniers mois, embrassant les différentes initiatives parlementaires de la gauche, soutenue par la majorité.

La formulation de "liberté garantie" à l'IVG est l'aboutissement de longs débats au Parlement et particulièrement au Sénat, où le président Gérard Larcher et une partie de la droite étaient réticents.

Théo Putavy