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Conférence de presse d'Emmanuel Macron: ce qu'attendent les Français

Emmanuel Macron au Palais de l'Elysée le 30 octobre 2017.

Emmanuel Macron au Palais de l'Elysée le 30 octobre 2017. - CHRISTOPHE ENA / POOL / AFP

Le chef de l'Etat doit dévoiler ses mesures de sortie de crise jeudi soir, alors qu'une grande partie d'entre elles a déjà fuité après le report de sa première allocation.

Baisse de l'impôt sur le revenu, réforme du référendum d'initiative partagée, suppression de l'ENA… Emmanuel Macron doit annoncer jeudi soir lors d'une conférence de presse à l'Elysée l'ensemble des mesures issues du grand débat national pour répondre aux préoccupations des Français. 

Repoussée d'une semaine en raison de l'incendie de Notre-Dame, l'annonce a depuis perdu son effet de surprise. De nombreuses mesures qui devaient être dévoilées dans l'allocution du président ont fuité. Résultat, les Français attendent avec scepticisme les annonces. Plus de trois quart d'entre eux estiment ainsi que le grand débat ne permettra pas d'améliorer la situation politique, économique et sociale du pays, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès.

Les retraités veulent un geste

Pourtant, les Français apparaissent plutôt favorables aux mesures économiques déjà révélées. La baisse des impôts pour les personnes aux plus faibles revenus ainsi que la réindexation sur l'inflation des retraites inférieures à 2000 euros reçoivent un large soutien, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et FranceInfo.

Néanmoins, les retraités réclament également à Emmanuel Macron de s'attaquer à une autre mesure symbolique de son quinquennat: la hausse de la CSG. Si le président avait déjà annoncé la suppression de cette hausse pour les petites retraites, il n'aurait pas prévu de faire un geste supplémentaire pour les autres retraités. 

"C'est un peu injuste. J'ai cotisé toute ma vie, j'ai payé pour les autres, je ne vois pas pourquoi on rabote ma retraite. On n'est ni pauvre, ni riche mais on est taxé un max", déplore Laurence, ancienne hôtesse de l'air, qui touche 3000 euros par mois en comptant sa retraite et la pension de réversion de son mari décédé.

Des mesures en faveur de l'environnement

Autre point de désaccord, la suppression de l'ISF ne devrait pas être remise sur le tapis par le chef de l'Etat. Pourtant, 78% des Français sont en désaccord avec ce refus d'Emmanuel Macron, selon le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et FranceInfo.

Parmi les autres mesures déjà révélées, celles en faveur du maintien des services publics, comme la suspension des fermetures d'écoles ou d'hôpitaux reçoivent également une large adhésion. Les avis sont plus partagés quant aux mesures institutionnelles. La suppression de l'ENA – qui pourrait être abandonnée, remplacée par une simple refonte de l'école – est ainsi jugée de manière défavorable par 62% des Français. 

Grand absent de la première allocution annulée, l'environnement devrait également faire son grand retour, alors que depuis plusieurs semaines des actions sont organisées – grève pour le climat, marches, pétition, action en justice – pour alerter l'exécutif sur cette urgence. 

Benjamin Rieth