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Présidentielle

Yannick Jadot se dit favorable à la suppression de l'abattage rituel, avant de nuancer ses propos

Invité de BFMTV et RMC, le candidat écologiste s'est dit pour l'interdiction de l'abattage rituel, jugeant qu'"aucune tradition justifie de faire souffrir les animaux". Avant de revenir sur ses dires.

Pas besoin de tergiverser. Invité de BFMTV-RMC ce vendredi matin, Yannick Jadot s'est dit "sans ambiguïté" pour la suppression de l'abattage rituel en France.

La candidat écologiste à la présidentielle rappelle tout d'abord sur notre antenne l'éternel combat de son parti contre l'"élevage intensif": un "élevage où les animaux ne voient jamais le plein air, c'est abominable pour les animaux, abominable pour ceux qui y travaillent, ça nous fait une alimentation qui n'est pas de bonne qualité" décrit l'eurodéputé d'Europe écologie-Les Verts (EELV). Autant de raisons qui font dire à l'écologiste qu'"il faut en sortir pour avoir des paysans dans nos campagnes et des vaches qui sont à la pâture".

"Des conditions abominables"

Un raisonnement que Yannick Jadot applique également pour les abattoirs:

"C'est la même logique", affirme notre invité: "Les gens qui y travaillent dans des conditions abominables, les animaux qui y meurent dans des conditions abominables..."

Sur la question plus délicate du rite, et donc de la religion, le prétendant à l'Élysée dit entendre "ces traditions". Mais, juge-t-il pour conclure, "il n'y a aucune tradition qui justifie de faire souffrir les animaux".

Son entourage a immédiatement précisé à l'Agence France-Presse (AFP) que Yannick Jadot ne souhaite pas l'interdiction pure et simple de l'abattage rituel mais demande que les animaux soient étourdis avant l'opération.

"Pas de malentendu sur l'abattage rituel. Chaque religion peut avoir ses traditions mais personne ne peut s'affranchir des règles de bien-être animal, en particulier de l'étourdissement", a précisé peu après le candidat EELV dans un tweet, accompagné d'une courte vidéo filmée à la sortie de nos studios.

Mercredi, l'association L214 a épinglé les "carences" des services vétérinaires dans un abattoir Bigard de Cuiseaux, en Saône-et-Loire, pointant "des souffrances aigües et pourtant évitables aux animaux" après avoir été égorgés sans avoir été étourdis lors de l'abattage rituel.

https://twitter.com/jmaccaud Jérémy Maccaud Chef d'édition BFMTV