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Présidentielle

"Un irresponsable n'est plus un citoyen": l'autre phrase choc de Macron sur les non-vaccinés

Le président français Emmanuel Macron lors du Forum de Paris sur la paix, le 11 novembre 2021

Le président français Emmanuel Macron lors du Forum de Paris sur la paix, le 11 novembre 2021 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Dans un entretien aux lecteurs du Parisien, le président de la République estime que "les antivax viennent saper ce qu'est la solidité d'une nation".

Une petite phrase lourde de conséquences. Si les propos d'Emmanuel Macron sur son "envie d'emmerder" les non-vaccinés dans Le Parisien ce mercredi matin sont ceux qui ont fait le plus réagir, d'autres posent tout autant question. "Un irresponsable n'est plus un citoyen", déclare le président de la République dans cette même interview.

"Le fait même que l’on pose la question du refus de soin pour des gens non vaccinés est un drôle de virus. Et ça, c’est l’immense faute morale des antivax: ils viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation", estime d'abord le locataire de l'Elysée dans un entretien avec les lecteurs du quotidien.

"Un irresponsable n'est plus un citoyen"

Avant d'ajouter: "Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen".

Cette vision de la citoyenneté française est très éloignée de celle qu'il avait défendue en 2016, à l'occasion du débat sur la déchéance de nationalité. Emmanuel Macron était alors ministre de l'Economie. Tandis que Manuel Valls la défendait, le futur président de la République avait évoqué "son inconfort philosophique", expliquant qu'on "ne traite pas le mal en l'expulsant de la communauté nationale".

"Les non-vaccinés plus dangereux que les terroristes?"

Le député LR Éric Ciotti a réagi vivement aux propos d'Emmanuel Macron.

"En 2016, Emmanuel Macron avait refusé la déchéance de nationalité pour les terroristes islamistes en se basant sur le fait que tout le monde est citoyen. Là, les non-vaccinés seraient plus dangereux que des terroristes?", s'est interrogé le candidat défait au congrès LR ce mercredi matin sur France Inter.

Sur les bancs de la macronie, on assume. Jean Castex s'est fendu d'un message aux députés, estimant que les propos du président "correspondent à ce que pense profondément une immense majorité de Français".

Marie-Pierre Bourgeois