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Présidentielle

Si elle est élue, Le Pen n'a "pas de raison" d'aller à Moscou "tant que la guerre n'est pas terminée"

La candidate du Rassemblement national, qui est interdite de séjour à Kiev, ne regrette pas d'avoir nié l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014. "Les habitants ont souhaité quitter l'Ukraine", assure-t-elle.

Souvent accusée de bienveillance à l'égard de Vladimir Poutine, Marine Le Pen a clarifié ses intentions en cas de victoire le 24 avril prochain et assure ne pas souhaiter se rendre à Moscou en l'état actuel de la situation géopolitique.

"Tant que la guerre n’est pas terminée, tant qu’un traité de paix n’est pas signé entre l’Ukraine et la Russie, tant que la Russie n’a pas quitté le territoire ukrainien, il n’y a absolument aucune raison de s'y rendre", a assuré la candidate du Rassemblement national lors d'un entretien sur BFMTV ce mercredi soir.

L'adversaire d'Emmanuel Macron s'est vu reprocher sa visite à Vladimir Poutine lors de sa campagne en 2017, comme son prêt auprès d'une banque russe pour financer sa candidature. Aucune banque au sein de l'Union européenne n'avait alors souhaité lui prêter de l'argent.

"Les habitants de Crimée ont souhaité quitter la Russie"

Marine Le Pen est également revenue sur son interdiction de séjour à Kiev, décrétée après ses propos niant l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

"Je ne l’ai pas nié parce qu’il y a un référendum. Donc j’irai pas à Kiev, qu’est-ce que je vous voulez que je vous dise? (…) Je regrette pas du tout. La Crimée a été ukrainienne pendant 26 ans, tout le reste du temps, elle était russe. Les habitants de Crimée ont souhaité quitter la Russie, voilà", a encore avancé la députée.

Ce référendum, organisé en quelques jours par les autorités régionales mises au pouvoir par l'armée russe occupante, a été rejeté par l'ensemble de la communauté internationale. Les habitants de la Crimée n'avaient en effet pas l'opportunité d'exprimer un refus plein et entier de leur annexion. La seule alternative était un statut d'autonomie accrue vis-à-vis de l'Ukraine.

Marie-Pierre Bourgeois