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Présidentielle

Le Pen se défend de tout lien "d'amitié ou financier" avec Poutine et promet d'être "impartiale"

La candidate du Rassemblement national a été interpellée par plusieurs Français sur ses liens avec le maître du Kremlin.

"Je n'ai jamais adoubé personne". Invitée ce mardi soir dans l'émission La France dans les yeux sur BFMTV, Marine Le Pen a été interpellée sur ses relations avec Vladimir Poutine. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, la candidate du Rassemblement national a plusieurs fois été pointée du doigt pour ses liens avec le président russe, qu'elle a rencontré en 2017.

"Les Français pourront toujours compter sur mon impartialité. Je n'ai pas de lien d'amitié avec Vladimir Poutine, que j'ai rencontré une fois dans ma vie [...] mais je n'ai même pas de lien financier avec lui", a-t-elle déclaré, en référence au prêt qu'elle a contracté auprès d'une banque tchéco-russe.

"Quand vous faites un prêt pour une voiture ou un logement en France, vous n'avez pas de lien, n'êtes pas soumis à Emmanuel Macron [...] la seule obligation que j'ai c'est de rembourser ce prêt", a poursuivi Marine Le Pen, affirmant que la seule chose qui l'intéresse est "l'intérêt de la France et des Français".

Refus de qualifier Poutine de "criminel de guerre"

Marine Le Pen a aussi refusé de qualifier Vladimir Poutine de "criminel de guerre", arguant qu'Emmanuel Macron avait également rejeté l'emploi de ce terme.

"Dans un mois je peux devenir présidente de la République française. Je ne pense pas que commencer à insulter les différents protagonistes de cette guerre soit susceptible de permettre de trouver une voie vers la fin de cette guerre", s'est justifiée la candidate du RN.

"Avoir des mots qui sont des mots définitifs dans le cadre d'une négociation diplomatique, ça ne me paraît pas être la bonne solution", a-t-elle enfin conclu.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV