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Présidentielle: Marisol Touraine, ex-ministre socialiste, soutient Emmanuel Macron

L'ancienne ministre Marisol Touraine à l'Élysée en mai 2017

L'ancienne ministre Marisol Touraine à l'Élysée en mai 2017 - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L'ancienne ministre de François Hollande Marisol Touraine a affiché publiquement son soutien à Emmanuel Macron.

L'ancienne ministre socialiste de la Santé Marisol Touraine annonce samedi dans un entretien au Parisien qu'elle soutiendra Emmanuel Macron à la présidentielle car il représente "le vote utile et responsable".

"Notre pays est confronté à des défis internationaux, sociaux, environnementaux majeurs. Il est travaillé par des peurs. L'extrême droite est très forte, elle attise les haines et divise le pays. Face à cela, la droite s'est fourvoyée et la gauche s'est évaporée. Le vote utile et responsable, c'est Emmanuel Macron", explique celle qui a côtoyé l'actuel chef de l'Etat dans le gouvernement de François Hollande.

Emmanuel Macron, qui n'a toujours pas officialisé sa candidature, est "le seul qui a la solidité pour faire face aux défis et porter une vision positive de l'avenir", ajoute Marisol Touraine, actuellement présidente de l'organisation Unitaid, en retrait de la vie politique depuis sa défaite aux législatives de 2017.

Un bilan "marqué du sceau de l'équilibre"?

Sans vouloir entrer "dans du Hidalgo bashing", elle ne soutiendra pas la candidate socialiste Anne Hidalgo car "le PS n'a pas su utiliser les cinq dernières années pour rebondir et porter des idées neuves". Elle dit soutenir l'actuel chef de l'Etat pour "que les idées venues de la gauche puissent être davantage entendues", alors qu'Emmanuel Macron est régulièrement accusé d'avoir surtout attiré des figures de la droite.

Selon elle, "le bilan est majoritairement dominé par la gestion de la crise sanitaire, dont la France va sortir la tête haute. Or, le choix du 'quoi qu'il en coûte' n'est pas contestable pour quelqu'un de gauche", assure-t-elle.

Interrogée sur certaines réformes d'Emmanuel Macron considérées de droite, comme la suppression de l'ISF, elle dit qu'il "y a évidemment des mesures, certaines très symboliques, que je n'ai pas soutenues". "Mais ce qu'il a fait depuis, avec le renforcement de la prime d'activité, le Ségur de la santé notamment, me semble marqué du sceau de l'équilibre", ajoute-t-elle.

L'ex-ministre, qui ne compte pas se présenter aux législatives en juin, estime aussi que "tout ce qui permet la simplification des régimes de retraites est positif" et que "l'idée de travailler plus longtemps peut s'entendre".

A.A. avec AFP