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Ségur de la santé: Oliver Veran assure que les promesses d'augmentation de salaires ont été tenues

Le ministre de la Santé a dressé un bilan chiffré des Accords du Ségur de la santé signés il y a un an.

C'était une des principales revendications des personnels de santé en plein coeur de la première vague de coronavirus en France: la revalorisation de leurs salaires. Et cette ferme demande a été prise en compte dans les Accords du Ségur de la santé signés il y a un an, à l'issue d'âpres négociations.

A l'occasion du premier anniversaire de cet accord, le ministre de la Santé s'est attaché à démontrer auprès des représentants des professionnels que la grande majorité des promesses avaient été tenues, notamment sur le plan salarial.

Pas moins de 9 milliards d'euros ont été consacrés à ces revalorisations et les salaires pour les tous les personnels des hôpitaux (soignants et non-soignants), Ehpad publics, fonctionnaires d'État ou territoriaux ont été augmentés dès la fin 2020 relève ainsi Olivier Véran.

183 euros nets de plus par mois pour les personnels dans les hôpitaux publics

Et d'étayer ce constat par des chiffres: 183 euros nets par mois en plus dans le public et 160 euros pour les salariés de la santé dans le privé (cliniques et Ehpad). Sans oublier une prime allant jusqu'à 100 euros brut par mois en cas d'engagement collectif.

Olivier Véran signale également qu'en octobre prochain, les grilles de rémunérations pour l'ensemble des personnels soignants et médico-techniques seront revalorisées.

Une fois ces revalorisations actées, une infirmière débutante verra son salaire passer de 1736 à 2026 euros nets par mois. En fin de carrière, une infirmière gagnera après le Ségur 3398 euros nets mensuels (contre 2863 euros), une aide-soignante sera payée 2823 euros nets mensuels contre 2303 euros et un cadre de santé 3941 euros nets mensuels contre 3547, affirme ainsi le ministère de la Santé.

Autre volet du Ségur, l'investissement dans la santé avec une enveloppe de 19 milliards d'euros pour le sanitaire dont 1,5 milliard pour la prise en charge des personnes âgées. Le ministère de la Santé reconnaît que ces chantiers prennent du temps

Dans un communiqué, huit organisations professionnelles, dont Nexem qui représente 11.000 établissements et services du secteur social, médico-social et sanitaire privé non lucratif et la FNADEPA (3900 établissements et services pour personnes âgées), se félicitent de "l'avancée certaine vers une meilleure reconnaissance des métiers du Grand âge" mais estime que "son financement n’est pas sans poser certaines difficultés: d’une part, au travers d’enveloppes sous calibrées ne tenant pas compte des effectifs, et d’autre part, en raison de l’opacité de son mode de calcul".

Et d'expliquer qu'à ce jour, "les établissements ont reçu des dotations insuffisantes pour l’année 2020 et sans garantie de complément malgré les engagements du gouvernement ; et couvrant en moyenne seulement 50% à 70% du besoin pour 2021".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business