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Présidentielle: Marine Le Pen éreinte Emmanuel Macron et souhaite "rendre aux Français leur pays"

Face à 4000 militants, la candidate du Rassemblement national a longuement pris pour cible le président de la République avant d'ouvrir une surprenante parenthèse plus intimiste.

Marine Le Pen n'a pas retenu ses coups. Lors de son meeting tenu à Reims ce samedi, la candidate du Rassemblement national a frontalement attaqué Emmanuel Macron, dont elle a qualifié de "chaos" son mandat. Selon elle, celui-ci est responsable de la "regression" d'une France "polytraumatisée", "abandonnée" et "ensauvagée".

Devant 4000 militants, drapeaux bleu-blanc-rouge à la main et chantant à plusieurs reprises "On va gagner!", la candidate du RN a appelé à "briser le cycle du défaitisme" face à "un appauvrissement des Français" qui "n'est pas une fatalité" à ses yeux. Seul léger incident à noter, l'irruption de deux Femen, torses nus et scandant "Le Pen fasciste, pas féministe", rapidement maîtrisées par la sécurité.

"Je sais au plus profond de moi-même qu’unis et rassemblés, les Français peuvent réussir l’impossible. Ma première mission est de briser le cycle du défaitisme, la France n’est pas condamnée au déclin, les Français pas condamnés à l’abandon. Nous allons rendre à nos compatriotes la France qu’ils aiment", a-t-elle lancé.

"Rendre aux Français leur pays"

Toujours dans son souhait d'attaquer Emmanuel Macron, Marine Le Pen a déploré l'immobilisme du président de la République en ce qui concerne l'insécurité.

"Le pays qu’ils aiment (les Français, ndlr) c’est avant tout une nation où ils vivent en sécurité. L’ensauvagement s’enkyste partout, dans les petites villes, dans les bourgs, dans les zones rurales les plus reculées, dans les transports, à l’école, à l’hôpital et parfois dans les familles", assure-t-elle, dénonçant "une France orange macronique."

N'hésitant pas à faire le lien entre cette insécurité et l'immigration, Marine Le Pen a assuré vouloir "rendre aux Français leur pays."

"C’est aux Français de décider qui peuple la France. C’est aux Français de dire qui peut devenir français. Dès mon élection c’est pas référendum qu’ils le diront, je rendrai aux Français leur pays", assure-t-elle.

L'accent sur le pouvoir d'achat

D'un point de vue économique, la candidate d'extrême-droite a insisté sur le pouvoir d'achat des Français. "Protéger notre peuple c’est aussi assurer aux Français de vivre dignement", a-t-elle pointé.

"Mon engagement est clair, c’est de rendre en moyenne 200 euros par mois à tous les ménages français. La mesure la plus emblématique sera la baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur l’électricité, le gaz, le fioul et le carburant", détaille-t-elle.

Pour la finaliste de l'élection présidentielle de 2017, "l'énergie est un bien de première nécessité." "Se chauffer, se déplacer, qui peut s’en, passer? Ce sont 12 milliards qui vous seront rendus."

En marge du rassemblement, plus d'une centaine de personnes avaient manifesté plus tôt aux cris "Dehors l'extrême droite, Le Pen, Zemmour & Co" ou encore "R-Haine dehors". Sur Twitter, le député LFI Alexis Corbière a fustigé "le robinet des idées d'extrême droite ouvert sans interruption" sur "toutes les chaînes d'informations".

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV