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Présidentielle: Jean-Luc Mélenchon dit vivre sa campagne "la plus intéressante"

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise (gauche) à l'élection présidentielle française, lors d'un grand rassemblement à Paris, le 20 mars 2022

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise (gauche) à l'élection présidentielle française, lors d'un grand rassemblement à Paris, le 20 mars 2022 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Selon le candidat de la France insoumise, "les questions des retraites, de la guerre, de la paix, des alliances, ça pousse à réfléchir, c'est bien".

A deux semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a confié ce samedi qu'il vivait la campagne actuelle comme "la plus intéressante." Il a déclaré qu'il ne trouvait pas la campagne "ennuyeuse" mais "passionnante", à la veille de son meeting de Marseille.

"Je ne marche pas dans l'idée que cette campagne est ennuyeuse", a-t-il dit à la presse alors qu'il repérait les lieux du meeting, sur la plage du Prado. "Elle est passionnante, jamais il n'y a eu autant de sujets d'une telle ampleur sur la table. Après si les gens ont rien à dire c'est leur problème, mais moi j'ai à dire", a-t-il ajouté.

Nouvelle critique de Macron

Le candidat insoumis, en troisième position dans la plupart des sondages avec une dynamique, entre 12,5 et 15%, a insisté: "C'est certainement la campagne la plus intéressante des trois que j'ai menées (avec 2012 et 2017, NDLR), en raison des sujets. C'est un moment historique, je sais pas si les Français le ressentent ou pas".

Pour lui, "les questions des retraites, de la guerre, de la paix, des alliances, ça pousse à réfléchir, c'est bien".

Le député des Bouches-du-Rhône a observé: "Le président Macron a positionné un débat social, on ne va pas non plus - après avoir dit 50 fois qu'il voulait débattre de rien - quand il met un sujet, ne pas le traiter avec sérieux!"

Jean-Luc Mélenchon a pour autant jugé que "le président Macron n'est pas là" et qu'à certaines prises de parole "il a donné l'impression d'expédier une formalité".

Interrogé sur Marine Le Pen, qui le devance de quelques points et avec qui il pourrait se disputer une place au second tour, il a répondu: "Elle aussi c'est sa troisième campagne, elle aussi a bâti quelque chose dans le temps, la preuve elle a résisté à l'assaut d'Éric Zemmour. Et elle c'est pas son père."

Il s'est interrogé: "Moi je comprends pas comment elle fait pour progresser sans faire campagne, nous chaque mètre de terrain faut aller le chercher avec les dents".

"Celle-là je vais la gagner, je le sens bien. Je suis pile poil en face du trou de souris, vous allez avoir des surprises, c'est certain", s'est enthousiasmé le tribun. "Qui pouvait penser que la candidate de la droite ferait autant de montagnes russes? Il se passe plein de choses. Et moi vous me voyiez sortir des catacombes?", a-t-il ironisé en référence aux mauvais scores de LFI aux élections intermédiaires.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV