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Présidentielle: Jadot n'exclut pas de réduire la durée des vacances scolaires en cas d'élection

Le candidat à la présidentielle Yannick Jadot, le 9 mars 2022 à Paris

Le candidat à la présidentielle Yannick Jadot, le 9 mars 2022 à Paris - EMMANUEL DUNAND © 2019 AFP

Le candidat d'Europe Écologie Les Verts, dans un entretien accordé à nos confrères de La Croix, n'est pas non plus fermé à l'idée de revoir "les obligations de service des enseignants".

Le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, n'exclut pas de "réduire la durée des vacances" scolaires et de "revoir les obligations de service des enseignants", dans une interview à La Croix publiée mercredi soir.

Selon l'eurodéputé, "il faut mieux articuler et équilibrer dans la journée les savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter) et consacrer plus de temps aux savoirs pratiques, à la nature, à la culture, aux sports, aux travaux manuels".

Une "conférence de consensus" au programme

Pour le candidat EELV, "cela suppose de se pencher sur les contours de l'année. Je n'exclus pas de réduire la durée des vacances, notamment celle des vacances d'été, et de revoir, par conséquent, les obligations de service des enseignants".

"Tous les pays qui obtiennent de meilleurs résultats scolaires que nous ont moins de congés scolaires", argumente-t-il. Mais ce sera à la "conférence de consensus", qu'il entend mettre en place, et "aux négociations collectives, d'en définir les modalités", ajoute l'écologiste. "Ce rendez-vous - qui s'accompagnera de créations de postes et de revalorisations salariales - doit permettre de réparer l'institution", ajoute-t-il.

Le candidat favorable aux maths et SVT dans le tronc commun au lycée

L'écologiste précise qu'il ne veut "pas réduire la part des savoirs fondamentaux" mais "mieux les répartir sur un temps scolaire annuel plus étendu".

"J'ai l'intention de réintroduire les maths et d'introduire les sciences de la vie et de la terre comme matières à part entière dans le tronc commun en première et en terminale", poursuit-il, afin de "contrer les effets de la réforme du lycée, qui s'est traduite par un recul des vocations scientifiques, en particulier chez les filles".

Enfin, le candidat, qui veut aussi recruter 65.000 professeurs de plus et augmenter leur salaire de 20%, entend "sortir de la notation permanente".

"En privilégiant la compétition à la coopération, on exerce sur les élèves une pression telle qu'ils ont l'impression de jouer leur réussite scolaire sur chaque note, de passer le grand oral de Sciences Po à chaque prise de parole", déplore-t-il.
H.G. avec AFP