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Présidentielle: Christiane Taubira mise en difficulté sur la question du logement

Les candidats de gauche se sont exprimés ce mercredi sur la question du mal-logement, à l'occasion de la publication du rapport 2022 de la Fondation Abbé-Pierre.

Pendant qu'Éric Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse étaient attendus sur la sécurité ce mercredi, reçus par le syndicat policier Alliance, les candidats de gauche, Christiane Taubira, Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Fabien Roussel ont évoqué la problématique du mal-logement à l'occasion de la publication du rapport 2022 de la Fondation Abbé-Pierre.

Un rapport dans lequel l'action du quinquennat de Macron en la matière est sévèrement épinglée, jugée "pas à la hauteur" des enjeux.

Manque de précision

Au Palais des Congrès à Paris, les différents candidats de gauche ont donc évoqué cette question chère à leur famille politique. Récemment désignée candidate à la présidentielle après sa victoire à la Primaire populaire, Christiane Taubira a toutefois été mise en difficulté, visiblement prise de court sur une question technique portant sur le RSA et le seuil de pauvreté, sans apporter de chiffrage ou de dates quant à son programme en matière de logement.

Alors qu'un nuage de mots était projeté après chaque passage de candidat pour dévoiler ce que les internautes avaient retenu de l'intervention, c'est pour l'ancienne garde des Sceaux de François Hollande les mots "flou" et "brouillon" qui ont notamment pu être relevés.

Dans un tweet, le candidat communiste Fabien Roussel a appelé au "respect" et à la "bienveillance". "Ne pas réussir à 100% un débat cela nous arrive à toutes et tous", a-t-il écrit. "Un peu de bienveillance ne nuit pas. Mon amitié à Christiane Taubira, quelles que soient nos différences", a-t-il ajouté.

Rénovation énergétique et encadrement des loyers

À l'unanimité, les candidats présents ont défendu la nécessité d'accélérer la rénovation énergétique des bâtiments. Le communiste Fabien Roussel a évoqué 700.000 logements par an, l'écologiste Yannick Jadot a dit vouloir engager 10 milliards d'euros. Christiane Taubira ne s'est pas engagée sur des objectifs chiffrés, rapporte l'AFP.

Sur l'encadrement des loyers, tous sont tombés d'accord pour étendre le dispositif. "L'insoumis" Jean-Luc Mélenchon a ainsi parlé d'un éventuel "blocage" dans certains territoires comme Paris.

Au cours des différents "grands oraux", des propositions plus iconoclastes ont été émises, comme celle de Fabien Roussel qui souhaite favoriser l'implantation de logements sociaux à la campagne afin de "démétropoliser la France", ou encore Yannick Jadot qui veut transformer des bureaux en logements afin d'éviter l'artificialisation de nouvelles terres.

Perrine Vasque avec Clarisse Martin et AFP