Taubira a appelé Jadot, Mélenchon, Hidalgo et Roussel au lendemain de la Primaire populaire
Des affiches de la candidate de gauche à la présidentielle française Christiane Taubira à Paris, le 30 janvier 2022 - JOEL SAGET © 2019 AFP
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Le Pen annonce l'exclusion du RN d'une élue de Paca qui apporte son parrainage à Zemmour
Annoncé par un tweet d'Éric Zemmour ce lundi en fin de journée, le parrainage de l'élue RN Sophie Grech, conseillère municipale de Marseille et conseillère régionale de Paca, a suscité une vive réaction de Marine Le Pen.
"Elle donne son parrainage à Zemmour alors même qu'elle avait promis de me l'accorder, qu'elle a signé un engagement de promesse de parrainage. Elle effectue-là un parjure, et elle le fait alors même qu'elle sait que nous n'avons pas les parrainages au moment où je vous parle", a réagi Marine Le Pen sur Europe 1 ce lundi soir.
"On a une morale ou on n'en a pas, on a un honneur ou on n'en a pas", a ajouté la candidate du RN à la présidentielle.
Interrogée sur une exclusion de l'élue marseillaise, Marine Le Pen a estimé que cela lui paraîssait "être la moindre des choses", du parti comme du "groupe".
"Marine Le Pen ne participera à aucun débat en l'absence d'Emmanuel Macron", selon l'entourage de la candidate
"Marine Le Pen ne participera à aucun débat en l'absence d'Emmanuel Macron", selon l'entourage de la candidate du Rassemblement national à BFMTV. "Si Emmanuel Macron devait se faire représenter, Marine Le Pen se fera également représenter à ce/ces débats", ajoute-t-on de même source.
Cette annonce intervient après l'interview de Gabriel Attal au Parisien ce dimanche. Le porte-parole du gouvernement s'était déclaré "sceptique" face à un débat entre Emmanuel Macron et les autres candidats à la présidentielle avant le premier tour.
"À quoi rassemblerait ce débat de premier tour? Douze candidats cherchant pendant 1h50 leur 'moment' avec le Président, qui aurait dix minutes pour répondre", avait justifié le secrétaire d'État.
Dimanche, Valérie Pécresse a réagi en demandant "solennellement un débat avec Emmanuel Macron", afin qu'il "se confronte avec le réel".
"Je t'avais crue quand tu regrettais le nombre de candidatures": le SMS de Mélenchon à Taubira
Alors que Christiane Taubira a appelé, au lendemain de sa victoire à la Primaire populaire, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon, ce dernier n'a pas décroché son téléphone, selon les informations de BFMTV.
"L'insoumis" a répondu à la candidate à la présidentielle par un SMS, que BFMTV s'est procuré, dans lequel il évoque son "souvenir attristé de (leurs) contacts précédents".
"Je t'avais crue quand tu regrettais le nombre des candidatures. Tu y rajoutes dorénavant la tienne. Mais je n'en veux qu'à ma confiance", écrit le candidat à la présidentielle.
"Je mets un préalable à une nouvelle occasion de bavarder: l'arrêt immédiat des appels à bloquer les parrainages. C'est un mépris inacceptable", conditionne Jean-Luc Mélenchon. "Il vise à empêcher de force ma candidature", ajoute-t-il.
"Cette violence venant après mon inscription de force dans votre opération (en allusion à la Primaire populaire, NDLR), est à mes yeux contradictoire avec une volonté sincère de dialogue", cingle-t-il en conclusion.
Au téléphone avec Taubira, Roussel "a réaffirmé ses positions", selon l'entourage du communiste
"Fabien (Roussel) a réaffirmé ses positions", au téléphone avec Christiane Taubira, selon l'entourage du candidat communiste à BFMTV.
La Guyanaise, victorieuse à la Primaire populaire, "l'a remercié pour sa franchise", a-t-on indiqué de même source à notre antenne.
Jadot évoque son appel avec Taubira: "La dernière fois qu'elle m'avait appelé, elle m'avait dit 'je ne serai pas une candidate en plus'"
En conférence de presse en Corse, Yannick Jadot a évoqué l'appel avec Christiane Taubira ce lundi:
"On s'est eus au téléphone tout à l'heure, il n'y a pas de problème. Vous savez, la dernière fois qu'elle m'avait appelé, elle m'avait dit 'je ne serai pas une candidate en plus.' Bon, elle m'appelle ce matin pour me dire qu'elle est une candidate en plus. Voilà, c'est la vie, il n'y a pas de problème", a déclaré l'écologiste.
Taubira a appelé Jadot, Mélenchon, Hidalgo et Roussel
Au lendemain de sa victoire à la Primaire populaire, Christiane Taubira a appelé Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Fabien Roussel.
"Elle leur a indiqué que le vote à la Primaire populaire indiquait une aspiration puissante à l'union, et qu'on ne pouvait pas s'asseoir sur le vote de 400.000 personnes", selon l'entourage de Christiane Taubira à BFMTV.
Aucune réaction n'a pour l'heure été communiquée dans le camp de la candidate socialiste Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon n'a pas répondu à l'appel.
Zemmour dénonce des propos "pitoyables" de Bardella
Eric Zemmour a critiqué ce lundi une "espèce de panique" au Rassemblement national et des propos "assez pitoyables" de son président par intérim Jordan Bardella, alors que la bataille fait rage à l'extrême droite entre le candidat Reconquête et sa rivale Marine Le Pen.
"Je ne crois pas qu'on puisse tout se permettre parce que c'est la vie politique. Il y a une espèce de panique pour la boutique" RN, a estimé sur CNews le candidat à la présidentielle, rallié par plusieurs transfuges du camp Le Pen. "Ce qu'il est obligé de faire [Jordan Bardella] est assez pitoyable."
Dimanche, Jordan Bardella avait dénoncé sur notre antenne les "méthodes déloyales" d'Eric Zemmour pour attirer les cadres du RN, promettant "de l'argent" ou "des investitures aux élections législatives."
Sébastien Chenu assure qu'il n'a "pas été approché" par le camp d'Eric Zemmour
"Non je n'ai pas été approché", a affirmé le député du Nord du Rassemblement national Sébastien Chenu sur notre antenne. Avant d'ajouter: "peut-être qu'ils ont estimé que le chemin était trop difficile pour venir vers moi."
"Il ne peut pas y avoir d'agent double dans le mouvement, ceux qui ont envie de soutenir Eric Zemmour, et bien qu'ils le fassent", a expliqué le porte-parole de Marine Le Pen, précisant que sa candidate exigeait de la "loyauté", "un minimum".
Bruno Mégret est sorti de sa retraite politique pour apporter son soutien à Éric Zemmour samedi. Tout comme l'a fait récemment l'ex-numéro deux des LR, Guillaume Peltier. L'eurodéputé Nicolas Bay a rappelé dimanche sur notre antenne qu’il soutenait "sans ambiguïtés" la candidate du RN, sans faire taire pour autant les rumeurs sur sa potentielle désertion.
Unir la gauche, l'impossible défi de Christiane Taubira
Investie par la Primaire populaire dimanche soir, Christiane Taubira s'est donnée pour mission de rassembler la gauche. Elle compte sur la légitimité apportée par le demi-million de votants pour faire changer d'avis ses rivaux qui boudent à l'unanimité le scrutin.
"J’appellerai Anne, j'appellerai Yannick, j’appellerai Fabien, j’appellerai Jean-Luc", a-t-elle lancé sur la scène du Point Ephémère à Paris. "L'union, c'est la condition indispensable pour pouvoir gagner 2022" a argumenté Christian Paul, le directeur de campagne de la candidate, sur notre antenne ce lundi.
Taubira propose un “capital de 20 000€” et une agence des jeunesses de France
La candidate investie par la Primaire populaire a fait plusieurs propositions sur la jeunesse sur Franceinfo. Christiane Taubira propose un “capital de projet de 20 000€” et une agence des jeunesses de France.
L'ancienne Garde des sceaux souhaite aussi “un revenu de 800 euros pour chaque étudiant. L’objectif est de permettre aux jeunes de rentrer dans la majorité sociale.” Peu importe les revenus des parents.
La candidate du PRG de 2002 refait allusion à la jeunesse en détaillant sa position sur le nucléaire.
"Je n’y suis pas favorable compte tenu des déchets et de cet héritage qu’on laisse aux générations futures” explique-t-elle, indiquant vouloir organiser un référendum sur ce sujet. A contrario de la GPA, pour laquelle elle n'a "jamais pris position" pour la légaliser.
Une candidate de plus? Taubira rétorque que le demi-million de votants à la Primaire populaire "change la donne"
Par deux fois, la question revient sur Franceinfo pour savoir si les autres candidats ont félicité Christiane Taubira après sa victoire à la Primaire populaire dimanche soir. Pas de réponse. Les échanges sont tendus.
A la question: "vous êtes une candidate de plus ?", la candidate répond vivement. "Je suis une candidate de plus pour ceux qui considèrent qu’un processus démocratique ne vaut rien du tout", soutient-elle.
Et d'expliquer que ce "large socle" d'un-demi million de votants, "ça change la donne." "La démocratie ce ne sont pas des sentiments mais des faits", conclue celle qui était la candidate du PRG en 2002.
Taubira juge que "c’est profondément irrespectueux" de dire que la Primaire populaire a été "taillée" pour elle
"Mépris est peut être un mot trop fort", avance Christiane Taubira interrogée ce matin sur Franceinfo, mais "tenir en distance un processus démocratique" est problématique pour la candidate investie dimance soir par la Primaire populaire.
"C’est profondément irrespectueux" d'estimer que le scrutin "est taillé pour moi", juge la candidate désormais officiellement dans la course à l'Elysée. "Je veux faire respirer la démocratie", ajoute celle qui se targue d'une légitimité basée sur près d'un demi-million de votatnts.
Et de comparer l'attitude de ses concurrents à gauche qu'elle appelle au rassemblement, à l'attitude distante du gouvernement face à la Convention citoyenne pour le climat ou encore le Grand débat.
Fabien Roussel "ne se ralliera pas derrière Christiane Taubira"
Le candidat communiste assure sur BFMTV-RMC qu'il ne se ralliera pas derrière Christiane Taubira en vue de la présidentielle.
"Je ne me rallierai pas derrière Christiane Taubira, elle n'a même pas de programme pour l'instant".
Fabien Roussel: "Christiane Taubira ne m'a pas encore appelé"
Invité de BFMTV-RMC, le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, indique que Christiane Taubira, sortie gagnante de la Primaire populaire dimanche soir, ne l'a pas encore appelé.
"Rien", "je ne suis pas concerné"... Taubira, une candidate d'union isolée
Christiane Taubira est sortie vainqueur de la primaire populaire et a aussitôt appelé à l'union. Mais ce succès attendu risque surtout d'aboutir à une candidature de plus à gauche puisque ses concurrents ont immédiatement refusé de reconnaître toute légitimité à cette consultation populaire.
"Elle a enfilé la chaussure qui a été préparée pour elle, je ne suis pas concerné, c'est leur affaire", a réagi le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon sur France 5 dimanche soir.
Interrogé par TF1 sur ce qu'il avait à dire à la gagnante, Yannick Jadot a répondu de son côté: "Rien", avant de fustiger "une candidature de plus".
Quant à Anne Hidalgo, "non", elle ne se sent pas non plus engagée par ce résultat.
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