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Présidentielle: pour Pécresse, Macron doit accepter un débat pour "se confronter avec le réel"

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse le 22 janvier 2022 à Paris

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse le 22 janvier 2022 à Paris - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

La candidate LR réagissait aux propos du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, qui s'est déclaré "sceptique" sur l'utilité d'un débat entre le chef de l'Etat et les autres candidats avant le premier tour.

Le président et quasi-candidat Emmanuel Macron doit accepter un débat avant le premier tour de la présidentielle pour "rendre compte" de son "bilan calamiteux" et se "confronter avec le réel", a estimé dimanche la candidate Les Républicains (LR) Valérie Pécresse.

"J'espère surtout qu'il va accepter de débattre. Je demande solennellement un débat avec Emmanuel Macron", a indiqué dans l'émission Dimanche en politique sur France 3 la candidate LR donnée au coude-à-coude dans les sondages avec Marine Le Pen (RN) derrière Emmanuel Macron.

"Il doit rendre compte de son bilan qui est calamiteux, de l'état de notre école, de l'état de notre hôpital, de l'état de notre justice, de la violence qui monte dans les rues, de l'immigration qui est incontrôlée", a-t-elle ajouté.

"Refuser le débat avant le premier tour, c'est archaïque. Pendant les régionales, tous les présidents sortants ont accepté le débat. Moi, j'ai débattu avec tous mes adversaires, j'ai rendu des comptes, je n'ai pas eu honte de mon bilan, je l'ai défendu", a-t-elle insisté.

"La démocratie moderne aujourd'hui, c'est accepter le débat, c'est accepter la contradiction. On a une présidence du mépris, une présidence hautaine, distante et solitaire. J'ai besoin que cette présidence se confronte avec le réel", a-t-elle ajouté.

"Campagne de morts-vivants", pour Attal

Dans un entretien mis en ligne samedi soir par Le Parisien, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est déclaré "sceptique" sur l'utilité d'un tel débat avant le premier tour face à des rivaux qui installent, selon lui, "une campagne de morts-vivants".

"Le président a toujours montré son intérêt pour la confrontation d'idées. Mais à quoi ressemblerait ce débat de premier tour? Douze candidats cherchant pendant 1h50 leur 'moment' avec le président, qui aurait dix minutes pour leur répondre", a assuré ce proche du chef de l'État.

Le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella a également critiqué dimanche le fait que le président sortant "reste caché". "C'est un manque de respect pour les Français, un manque de considération pour la démocratie", a-t-il affirmé sur BFMTV.

"Que le président de la République, après tout ce qu'on a vécu depuis cinq ans, ne vienne pas descendre dans l'arène pour débattre, c'est une conception très particulière de la démocratie, nous l'appelons à se déclarer et ne pas se dissimuler derrière la fonction présidentielle".
C.M. avec AFP