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Présidentielle

Mélenchon: "Je n'ai pas l'intention de faire Cuba en France"

Jean-Luc Mélenchon en meeting à Marseille, le 9 avril.

Jean-Luc Mélenchon en meeting à Marseille, le 9 avril. - AFP

Critiqué par ses rivaux dans la course à l'Elysée sur ses positions vis-à-vis des anciens présidents vénézuélien et cubain, Hugo Chavez et Fidel Castro, Jean-Luc Mélenchon se défend de vouloir "faire Cuba en France", dans un entretien au journal Ouest-France.

Le candidat de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a cherché à rassurer les électeurs et à contrer les critiques de ses adversaires, en assurant qu'il "n'a pas l'intention de faire Cuba en France". Interrogé dans l'édition du quotidien Ouest-France à paraître samedi sur son éloge des héritages des anciens présidents Hugo Chavez (Venezuela) et Fidel Castro (Cuba), Jean-Luc Mélenchon se défend des critiques de ses rivaux à la présidentielle d'être un "communiste": "C'est un signe d'extrême désarroi intellectuel de m'affronter sur un terrain pareil avec une telle caricature".

"Je les ai défendus", justifie-t-il, dans des circonstances où "ils étaient attaqués" et "Cuba a défendu tous les mouvements de libération nationale d'Amérique latine et dû subir l'embargo des États-Unis pourtant condamné par l'ONU".

"Je n'ai jamais approuvé la façon dont était organisée politiquement Cuba"

Mais "je n'ai jamais approuvé la façon dont était organisée politiquement Cuba. Je n'ai pas l'intention de faire Cuba en France", insiste-t-il encore, alors que ses principaux rivaux jugent que son programme est dangereux pour la France.

Jean-Luc Mélenchon récuse par ailleurs que la politique menée par Hugo Chavez au Venezuela ait conduit le pays à la ruine: "Le Venezuela avait une politique social-démocrate. Personne n'a été exproprié. Il n'y a pas eu de nationalisations non plus. J'ai soutenu Chavez contre l'agression des Américains. Et aujourd'hui, le problème de ce pays, c'est d'abord la baisse du prix du pétrole. Je n'y suis pour rien".

Interrogé sur les critiques voilées du président François Hollande contre lui, le candidat de la France Insoumise ajoute: "Je trouve que les détestations personnelles de François Hollande l'aveuglent. Quand je suis à 18%, il pense que je sens mauvais. Mais qu'a-t-il dit quand Marine Le Pen était à presque 30% ?"

A.S. avec AFP