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Présidentielle

Macron s'attaque au FN: "Ils parlent d'une France qui n'a jamais existé"

Emmanuel Macron s'est fait le chantre d'une "liberté de conscience" bien comprise, lors de son meeting lyonnais de samedi, en évoquant sa conception de la laïcité. L'occasion de cibler au passage les Le Pen, qu'il désigne clairement comme adversaires politiques.

En meeting à Lyon samedi, Emmanuel Macron a posé les bases de ce qu'est pour lui, une liberté de conscience et une laïcité bien comprises. C'est la première fois que le candidat à l'élection présidentielle le faisait en précisant autant les contours et les abus en la matière.

"Il faut sortir de ce discours de haine réciproque. J'entends les uns qui voudraient que défendre la liberté de conscience ce soir stigmatiser certaines et certains à cause de leur religion. En aucun cas. Tout simplement, car c'est ainsi, insidieusement, re-diviser le pays", a lancé le candidat de En Marche!.

Ne pas "laisser faire" pour défendre la liberté

Emmanuel Macron a détaillé toutes les attitudes qui, pour lui, sont autant d'atteintes à la laïcité et à "la belle loi de 1905".

"C'est pourquoi je n'accepte pas non plus qu'un homme, au titre de sa religion, puisse refuser de serrer la main d'une femme. C'est pour la même raison que je n'accepte pas que des regards d'hommes puissent interdire à une femme de venir s'installer à une terrasse ou dans un café", a-t-il lancé.

"Parce que chaque fois qu'on laisse faire, on abandonne un bout de notre liberté", a-t-il martelé. 

"J'étais tout à l'heure à la gare de Lyon. Une jeune femme est venue me voir en me disant: 'moi on m'empêche de travailler avec le voile'. Ce ne sont pas les règles de la République et accepter qu'elle perdre un peu de sa liberté, c'est accepter que nous perdions un peu de la nôtre," a-t-il défendu.

Contre les "populismes" de droite et de gauche

Emmanuel Macron s'est aussi clairement posé en adversaire à tous les "populismes", de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen fustigeant, ceux "qui prétendent parler au nom du peuple", mais "qui ne sont que des ventriloques". Sans doute fait-il ici allusion à Jean-Luc Mélenchon et à son hologramme qui lui permet de "multiplier" sa présence en meeting.

"Ils parlent d'une France qui n'a jamais existé", a-t-il encore insisté. L'attaque se fait ensuite plus précise encore: "Il parlent pour eux-mêmes, de père en fille, de fille en nièce." Une référence évidente à la famille Le Pen, de Jean-Marie à Marion-Maréchal en passant par Marine.
David Namias