BFMTV
Elections

A Lyon, Macron se pose en "rassembleur" face à la "brutalité idiote de la vie politique"

En meeting dans la ville de l'un de se principaux soutiens, Gérard Collomb, Emmanuel Macron se défend de toute "démonstration de force". Tout en revendiquant la présence de quelque 16.000 personnes sur place.

"Ce mur de présence autour de moi, c'est une démonstration d'envie, une démonstration d'enthousiasme", a lancé à la foule présente à son meeting de Lyon, samedi, Emmanuel Macron. Avant de monter au pupitre, le candidat a revendiqué la présence de 16.000 personnes, soit "8.000 personnes dans une salle pleine" et "8.000 personnes dehors". La salle située dans la ville de du sénateur-maire socialiste Gérard Collomb, l'un de se principaux et plus précoces soutiens, lui est bien sûr entièrement acquise.

Mais Emmanuel Macron ne souhaite pour autant pas parler de "démonstration de force". "La force, ça ne sert pas à grand chose", a-t-il lancé. A la place, le candidat veut louer "cet enthousiasme inquiet qui nous fait marcher".

Face aux sifflets qui ont fusé à l'évocation de l'ancien Premier ministre, Emmanuel Macron s'est plus que jamais posé en rassembleur: "On ne rassemble plus avec des sifflets", a-t-il lancé, reprenant la foule. 

Après avoir évoqué le poète et résistant René Char, l'orateur a repris son expression pour adresser à la foule:

"Je vous aime farouchement, mes amis". 

"La brutalité idiote de la vie politique"

A la "brutalité idiote et aux règles hors d'âge de la vie politique", Emmanuel Macron oppose la défense "de nos intérêts et de nos valeurs". "Je veux réconcilier la France avec le monde, la liberté avec l'égalité, chacune de nos histoires les unes avec les autres. (...) Je veux me battre pour que chaque Français trouve sa place."

Emmanuel Macron, dont le projet est toujours en cours d'élaboration sous la houlette de l'économiste Jean Pisani-Ferry et devrait être présenté dans son ensemble début mars, avait tenu cette semaine à "tordre l'idée" selon laquelle il n'avait pas de propositions en égrenant certaines mesures économiques et fiscales. Ce meeting de samedi est, même s'il s'en défend, l'occasion de montrer les muscles face à Marine Le Pen qui tient dans la capitale des Gaules deux jours d'"Assises présidentielles" ce week-end. Mais aussi de draguer les électeurs de François Fillon, de plus en plus secoués par les polémiques des derniers jours.

David Namias