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Présidentielle

"Macron assassin!": pour Pécresse, Zemmour "attise la violence" et est incapable de la contrôler

Invitée de "Questions de confiance" pour RMC-BMFTV, la candidate des Républicains a vu d'un très mauvais oeil le meeting d'Éric Zemmour au Trocadéro, aussi bien pour le symbole que renvoie ce lieu pour la droite française, mais aussi pour ses débordements.

"C'est une usurpation totale." Invitée de Questions de confiance" pour RMC-BMFTV ce lundi matin, Valérie Pécresse dit tout le mal qu'elle a pensé du meeting tenu par Éric Zemmour, dimanche, place du Trocadéro à Paris. Un lieu ô combien symbolique pour la droite française, qui avait notamment accueilli le grand meeting de Nicolas Sarkozy en 2012, avant celui de François Fillon en 2017.

"Un certain nombre des participants des meetings du Trocadéro ont dit qu'ils n'étaient pas de cette droite-là", tient tout de suite à souligner la candidate des Républicains, interviewée à distance car toujours souffrante du Covid-19.

La démonstration de force d'Éric Zemmour, qui revendique 100.000 sympathisants réunis dimanche sur la célèbre place parisienne - chiffre invérifiable - a été gâchée par certains supporters qui ont scandé "Macron assassin!" à plusieurs reprises, sans être interrompus par le candidat de Reconquête!.

Une séquence qui ne surprend pas Valérie Pécresse, qui préfère y voir un marqueur: "Ce meeting a été tristement révélateur de ce qu'est Éric Zemmour", juge la patronne de la région Île-de-France.

"Éric Zemmour a un discours qui attise la violence, et il n'est pas capable de la contrôler", assène-t-elle.

"On ne laisse pas dire ces choses-là"

"Or", ajoute notre invitée, "un président de la République doit être capable de maîtriser ses supporters. Éric Zemmour est totalement discrédité pour pouvoir président de la France. On ne laisse pas dire ces choses-là dans un meeting."

A la fin de sa réunion publique, qui pourrait constituer son dernier grand meeting avant le premier tour, les équipes d'Éric Zemmour ont fait savoir que leur candidat n'aurait pas entendu le message proféré par ses soutiens. L'ancien journaliste a ensuite condamné lui-même cette expression, qu'"il ne reprendra pas à son compte".

https://twitter.com/jmaccaud Jérémy Maccaud Chef d'édition BFMTV