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Présidentielle

"Emmerder les non-vaccinés": Emmanuel Macron assure l'avoir "dit de façon 'affectueuse'"

Interpellé par une habitante de Denain dans le Nord où Emmanuel Macron se déplace ce lundi, le président de la République a assuré ne pas y voir "une insulte" pour les personnes qui ne sont pas vaccinées.

Droit dans ses bottes. Alors qu'Emmanuel Macron avait déclaré au Parisien vouloir "emmerder les non-vaccinés" en janvier dernier, le Président qui vient de se qualifier pour le second tour a été interpellé ce lundi lors de son déplacement à Denain (Nord).

"Une manière affectueuse"

"Vous avez dit 'emmerder les non-vaccinés', qu'on était des sous-citoyens, on s'en est quand même pris plein la gueule", lui a dit une passante lors de sa visite. Réponse d'Emmanuel Macron: "Je n'ai jamais dit ça. Je l'ai dit de manière, entre guillemets, 'affectueuse'."

La justification du président-candidat qui a récolté 27,6% des voix ce dimanche soir et qui doit maintenant aller s'adresser aux électeurs de gauche, n'a pas convaincu la dame qui échangeait avec lui.

"Ce n'est pas très affectueux de dire qu'on veut emmerder les gens. Quand quelqu'un me dit 'je t'emmerde', excusez-moi Monsieur Macron mais je ne le prends pas très gentiment", lui-a-t-elle répondu.

"Ce n'est pas ça ce que j'ai dit"

"Si vous le prenez comme ça, si vous le prenez comme une insulte, oui. Mais ce n'est pas ça que j'ai dit", a encore avancé le locataire de l'Élysée.

Avant de rentrer dans le détail de la fabrique de l'interview dans Le Parisien lors de laquelle il échangeait avec des lecteurs.

"Il y a certaines de vos consœurs soignantes présentes (lors de cette discussion NDLR) qui étaient vaccinées, qui avaient dit 'les gens qui sont pas vaccinés et qui arrivent, il faudrait plus les soigner'. Ce à quoi j'ai répondu que je ne ferai jamais ça comme président. (...). Et là, je dis, on met des contraintes, je suis un peu là pour essayer d'emmerder ceux qui ne sont pas vaccinés", s'est encore justifié Emmanuel Macron.

Trois jours après sa formule controversée, le président de la République était déjà revenu sur ses propos. "On peut s’émouvoir sur des formes d’expression qui paraissent familières que j'assume totalement", avait-il défendu lors d'une conférence de presse.

Marie-Pierre Bourgeois