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Présidentielle

"Convoi de la liberté": Jean-Luc Mélenchon envisage de soutenir le mouvement

Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle, lors d'une conférence à la Fondation Abbé Pierre, le 2 février 2022 à Paris

Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle, lors d'une conférence à la Fondation Abbé Pierre, le 2 février 2022 à Paris - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Jean-Luc Mélenchon assure qu'il partage plusieurs opinions des participants du "Convoi de la liberté", notamment sur le pouvoir d'achat et sur le pass vaccinal. Il envisage donc de soutenir le mouvement.

Le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon a estimé jeudi sur France 2 qu'il pourrait "soutenir" les "convois de la liberté", décelant des convergences avec ses propres combats pour le pouvoir d'achat ou contre le pass vaccinal.

"Je pourrais les soutenir, oui bien sûr, je vais voir comment tout cela se met en place", a-t-il expliqué.

"Est-ce que les mouvements doivent montrer patte blanche et belle carte avant d'être soutenus ou pas?", a-t-il demandé, expliquant que, lui, commençait "par écouter ce que racontent les gens avant de décider s'ils sont antivax, fascistes, antisémites et tout ce qu'on nous a fait pour les gilets jaunes".

"Voilà des gens qui se mettent en mouvement en parlant de pouvoir d'achat, je ne peux pas être contre ça", a-t-il argumenté. "Ne croyez pas qu'ils se mettent en voiture à 2 euros le litre par plaisir", a-t-il ajouté. Jean-Luc Mélenchon a poursuivi: "Ils disent qu'ils sont contre le pass vaccinal, moi aussi, je ne vais pas leur dire qu'ils ont tort".

"Les gens ne sont pas des choses"

Mais "ces mouvements n'appartiennent à personne, quoi que je dise ou fasse, ça n'aura aucun impact, et quoi que vous disiez", a-t-il poursuivi. "Je soutiens les revendications, si c'est bien contre le pass vaccinal, parce qu'il ne sert à rien", a-t-il conclu.

Un peu plus tôt, il a eu un échange virulent avec la journaliste Anne-Sophie Lapix, qui est revenue sur ses déclarations, lors d'un déplacement aux Antilles, concernant les supposés effets secondaires du vaccin sur des populations antillaises massivement contaminées par le chlordécone, un pesticide interdit plus tardivement que dans l'Hexagone.

La journaliste lui a reproché d'avoir repris "une rumeur qui risque de faire des dégâts au sein de la population" en ne les incitant pas à se faire vacciner. Moins de la moitié de la population guadeloupéenne est vaccinée. "Donc il aurait fallu que je dise 'Mme Lapix m'a dit de vous dire que c'est pas bien, les enfants, vous ne savez pas'. Ce n'est pas comme ça que ça se passe. Faites votre boulot je fais le mien", a-t-il répondu.

Il a souligné qu'il avait lui-même volontiers indiqué qu'il était vacciné. "J'ai expliqué pourquoi, que j'étais convaincu que je diminuais le risque". "C'est comme ça qu'on fait de la politique. Les gens ne sont pas des choses, on ne leur donne pas d'ordre, on les convainc".

A.A. avec AFP