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Smic: ce que proposent les candidats à l’élection présidentielle

Pour améliorer le pouvoir d'achat des Français, plusieurs candidats à la présidentielle promettent de revaloriser le salaire minimum.

Préoccupation principale des Français, le pouvoir d’achat s’impose comme un thème incontournable de la campagne présidentielle. A deux mois du scrutin, les propositions visant à renflouer le portefeuille des salariés fusent. Avec, pour beaucoup de candidats, la volonté d’actionner le levier du salaire minimum, actuellement fixé à 1269 euros net par mois.

C’est surtout le cas à gauche, où Philippe Poutou (NPA), en plus de l’instauration d’un salaire garanti à vie "au moins égal à un Smic" propose, après la candidate Lutte ouvrière Nathalie Arthaud (2000 euros nets), l'une des revalorisations les plus ambitieuses du salaire minimum, à 1800 euros net.

De son côté, le communiste Fabien Roussel plaide pour un Smic à 1500 euros net. Même chose pour l’écologiste Yannick Jadot qui évoque toutefois une augmentation "de 10% du Smic, à 1400 euros" au début de son mandat pour ensuite "se diriger vers la fin du quinquennat à 1500 euros".

Anne Hidalgo (PS) promet quant à elle une hausse du salaire minimum de 15%, soit une hausse de 200 euros nets par mois. Enfin, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Christiane Taubira se prononcent tous deux pour une revalorisation du Smic à 1400 euros net par mois.

Baisse de cotisations à droite et à l'extrême-droite

A droite de l’échiquier politique, Valérie Pécresse (LR) dit vouloir augmenter la rémunération nette des salariés du privé gagnant jusqu’à 2,2 Smic de 10% pendant le prochain quinquennat. Pour un salarié au salaire minimum, cela représente "1510 euros net par an en plus", a-t-elle fait savoir, soit environ 125 euros supplémentaires par mois.

Initialement, l’actuelle présidente de la région Ile-de-France voulait financer cette mesure par un transfert des cotisations salariales vieillesse vers les entreprises. Mais face à la colère des patrons, elle prévoit finalement de baisser de 2,4 points les cotisations vieillesse des salariés, ce qui devrait permettre d’augmenter les salaires de 3%. Les entreprises seront ensuite incitées, à travers une conférence salariale annuelle, à augmenter progressivement les rémunérations pour atteindre les 10% en fin de quinquennat.

Dans le camp nationaliste, Marine Le Pen (RN) veut elle aussi encourager les entreprises à augmenter les salaires en promettant d’exonérer de cotisations patronales "toute hausse de salaire de 10% accordée à l’ensemble des salariés gagnant jusqu’à trois fois le Smic". Son rival Eric Zemmour veut également "récompenser le travail et le mérite" en réduisant les cotisations "pour rendre chaque année un 13ème mois aux salariés qui touchent le Smic". La hausse du salaire minimum serait ainsi de "105 euros par mois".

Enfin, Emmanuel Macron, qui n’a toujours pas officialisé sa candidature, ne s’est pas exprimé sur le Smic. Et rien ne dit pour l’heure que l’actuel chef de l’Etat entend intégrer à son futur programme une revalorisation du salaire minimum.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco