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Présidentielle: Jadot promet d'"augmenter les bas salaires" de ceux qui "ont tenu" le pays

Invité de BFM Politique, le candidat écologiste à l'élection présidentielle entend augmenter le SMIC à 1400 euros par mois dès son arrivée à l'Elysée et le faire passer à 1500 euros en fin de quinquennat.

Le pouvoir d'achat est au coeur des préoccupations des Français et donc de cette campagne pour l'élection présidentielle. Sur le plateau de BFM Politique ce dimanche, Yannick Jadot, le candidat écologiste, estime qu'il faut concentrer ses efforts sur le Smic et les bas salaires.

"On augmente de 10% le Smic à 1400 euros net (contre 1269 euros actuellement, NDLR) et on veut se diriger vers la fin du quinquennat à 1500 euros mais ça dépendra des niveaux d'inflation", explique-t-il.

"On veut aussi augmenter les bas salaires. Il y a beaucoup de branches: les métiers de bouche, les chauffeurs-livreurs... tous ces métiers qui ont tenu la société et qui sont aujourd'hui renvoyés à l'ingratitude sociale. Nous forcerons les branches à des mesures, à des négociations sur les salaires, les statuts et la santé au travail", détaille le candidat.

"Choquant et humiliant"

Ces négociations de branche ont d'ailleurs lieu actuellement, et elles sont difficiles. Dans certains secteurs comme l'hôtellerie-restauration les choses ont avancé, dans d'autres, les discussions sont bloquées. Comment alors "forcer" ces branches?

"Nous voulons à travers les négociations obligatoires qu'il y aient des objectifs. Mais toutes ces branchres fonctionnent avec les marchés publics, bénéficient parfois du crédit impôt-recherche, d'exonérations. Donc à partir du moment où ces secteurs bénéficient d'argent public, oui il y aura des objectifs pour améliorer sensiblement le pouvoir d'achat", souligne Yannick Jadot.

Impôt sur la fortune, augmentation de l'impôt sur les successions

Et de dénoncer le gel des salaires dans de nombreux secteurs comme dans les plateformes logistiques. "Au bout de 10, 12, 15 ans, ces personnes là sont toujours au Smic, c'est choquant, c'est humiliant pour ces personnes qui n'ont jamais arrêté pendant la pandémie. Oui il faudra augmenter".

Il s'agira également "dans la fonction publique de dégeler le point d'indice, dans l'éducation où nous sommes très en retard par rapport à la moyenne européenne, on fera +20% en moyenne, on fera +10% au moins dans la santé".

Reste la question du financement. "On va remettre en place un impôt sur la fortune. Il ciblera les 1% les plus riches avec 1% d'imposition pour un patrimoine de 2 à 8 millions d'euros, 2% de 8 millions à 1 milliard et 3% au-delà. On fera un bonus-malus écologique sur le patrimoine financier, ça fait un rendement de 15 à 20 milliards. De la même façon, on va augmenter l'impôt sur les successions des grandes fortunes", détaille le candidat.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business