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Présidentielle

"A priori la dernière": en cas de défaite, Le Pen envisage de ne plus se représenter à la présidentielle

La candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen s'exprime lors d'une réunion organisée par le syndicat de police Alliance le 2 février 2022 à Paris

La candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen s'exprime lors d'une réunion organisée par le syndicat de police Alliance le 2 février 2022 à Paris - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

Dans un entretien au Figaro, Marine Le Pen assure notamment qu'une éventuelle défaite à l'issue de cette campagne sonnerait le glas de ses ambitions présidentielles.

"Si vous échouez, est-ce votre dernière campagne présidentielle?" L'interrogation est frontale, et elle a reçu une réponse tout aussi directe. Formulée par les journalistes du Figaro dans le quotidien de ce vendredi, la question est adressée à Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national à cette présidentielle 2022 a alors admis:

"A priori, oui".

Défaite au premier tour - où les enquêtes d'opinion la donnent pour le moment en position légèrement favorable par rapport à la candidate des Républicains Valérie Pécresse - ou au second, Marine Le Pen renoncerait donc à la présidentielle. Troisième au scrutin de 2012 - lors duquel elle avait réuni 17,90% des suffrages exprimés au premier tour autour de son nom - puis prétendante malheureuse lors du duel final en 2017 face à Emmanuel Macron - avec un score de 33,90% des voix après un premier tour jaugé à 21,30% - elle n'entend pas, a-t-elle ajouté, se "présenter six fois à l’élection présidentielle".

Une réponse à Eric Zemmour

On peut voir dans cette déclaration une réponse à l'accusation sarcastique de son adversaire à l'extrême droite, Eric Zemmour, qui avait moqué sa dimension à la fois désespérée et indéboulonnable selon lui. Sur notre plateau à la mi-janvier, il avait en effet décrit sa rivale en "Arlette Laguiller de la droite nationale".

"Marine Le Pen ne m'intéresse pas beaucoup, c'est une candidature de routine", avait-il encore brocardé.

"Elle était là la dernière fois, elle était là l'avant-dernière fois, elle sera là la prochaine fois... J'ai une pensée émue pour les électeurs du Rassemblement national, est-ce qu'ils sont prêts à perdre avec Marine Le Pen en 2032?", raillait l'ex-polémiste.

"Je continuerai à faire de la politique"

Mais même en cas de désillusion au printemps, Marine Le Pen ne lâchera pas la rampe de la politique. C'est en tout cas ce qu'elle a affirmé lors de cette même interview au Figaro:

"Quoi qu’il advienne, je ne sais pas encore sous quelle forme, mais je continuerai à faire de la politique."

Prise dans les mêmes réflexions il y a cinq ans, sa nièce, Marion Maréchal, avait décidé de poursuivre la politique par d'autres moyens en ouvrant sa propre école de sciences politiques. Avant d'envisager, ces derniers jours, de rallier la bannière d'Eric Zemmour.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV