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Terrorisme

Darmanin va reprendre les discussions avec la Russie pour organiser l'expulsion des fichés S

Le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'il avait reçu l'autorisation du chef de l'État pour adresser aux autorités russes la liste des noms de leurs ressortissants fichés S passibles d'être expulsés.

Au lendemain de l'attentat perpétré à Arras par un homme de nationalité russe, Gérald Darmanin a dévoilé en conférences de presse les suites qu'il souhaitait donner au drame. Le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'il s'apprêtait à reprendre les discussions avec les autorités russes pour expulser leurs ressortissants fichés S.

"Il y a une petite soixantaine de fichés S de nationalité russe, a précisé le ministre. Parmi eux, il y a évidemment des gens qui viennent de Tchétchénie. La consigne que nous avions, jusqu’à présent, c’était l’expulsion systématique de ces personnes qui peuvent être particulièrement dangereuses."

"C’est d’ailleurs pour ça que je m’étais rendu en Russie en 2020 pour reprendre la coopération", a rappelé Darmanin. "D’ailleurs, nous avons été condamnés par la CEDH pour la reprise de ces expulsions, mais que j’assume particulièrement." Sauf que depuis le début de la guerre en Ukraine, la coopération avec la Russie est interrompue.

Une vingtaine de fichés S russes "expulsables"

Sur la soixantaine de Russes fichés S sur le sol Français, une quarantaine sont "soit en prison, soit privés de leur liberté dans des mesures d’accompagnement judiciaire" tandis qu'une vingtaine "sont expulsables si nous nous mettons d’accord avec les autorités russes", détaille le ministre de l'Intérieur.

"Le président de la République m’a autorisé à reprendre ces discussions avec les autorités russes pour expulser les citoyens russes qui sont fichés S dans leur pays d’origine", a affirmé Gérald Darmanin.

Le terroriste n'était pas expulsable

Le ministre va donc "adresser dans quelques heures ces noms aux autorités pour pouvoir reprendre les expulsions des personnes fichées S particulièrement dangereuses qui sont sur notre territoire national."

Le terroriste d'Arras, Mohamed Mogouchkov, pour sa part, ne pouvait pas être expulsé car il était arrivé en France avant l'âge de 13 ans et n'avait jamais été condamné par la justice avant son passage à l'acte.

Isabelle Missiaen