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Police-Justice

Sainte-Soline: Darmanin veut renforcer la sécurité des préfectures face aux "menaces de l'ultragauche"

Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur le 27 mars 2023

Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur le 27 mars 2023 - Ludovic MARIN / AFP

Le ministre de l'Intérieur a envoyé un télégramme aux préfets à la veille de rassemblements à l'appel du mouvement Les Soulèvements de la Terre.

Gérald Darmanin a demandé mercredi soir aux préfets de renforcer la sécurité des préfectures de toute la France où sont prévus jeudi des rassemblements "contre la répression à Sainte-Soline" (Deux-Sèvres) à l'appel du mouvement Les Soulèvements de la Terre, dont il a engagé la procédure de dissolution.

Dans un télégramme, le ministre de l'Intérieur demande des "mesures de protection des préfectures face aux menaces formulées par les groupuscules d'ultragauche".

Ces rassemblements, prévus à 19h, visent à soutenir les blessés - dont l'un a toujours son pronostic vital engagé - après les affrontements avec les forces de l'ordre lors de la manifestation interdite contre les mégabassines, et pour dénoncer les violences policières.

Ils pourraient mobiliser "16.000 à 20.000 personnes pour 80 actions", hors Paris, selon le renseignement territorial, rapporte Gérald Darmanin.

"Je vous demande d'accorder une particulière vigilance à la protection des préfectures et des sous-préfectures, qui pourraient être également visées", écrit également le ministre.

Interdire les manifestations

Gérald Darmanin appelle les préfets à prendre "le cas échéant des mesures d'interdiction des manifestations susceptibles de troubler gravement l'ordre public et d'atteinte aux préfectures, symboles majeurs de l'État dans les territoires".

Il leur demande également "tout élément" semblant justifier "la dissolution de ces groupuscules aux visées insurrectionnelles".

Gérald Darmanin a déjà engagé mardi la procédure de dissolution du groupe "Soulèvements de la terre" (SLT), qu'il a rendu responsable des affrontements samedi à Sainte-Soline.

SLT dispose désormais de dix jours pour répondre aux arguments du ministère avant que M. Darmanin ne décide de présenter en Conseil des ministres un décret de dissolution.

T.P. avec AFP