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Police-Justice

Pierre Palmade: la vitesse de la voiture mise hors de cause dans l'accident provoqué par l'humoriste

INFO BFMTV - Plus de trois mois après l'accident de voiture provoqué par l'humoriste Pierre Palmade, de nouveaux éléments de l'enquête révèlent que ni l'état du véhicule, ni sa vitesse ne sont à l'origine du changement de trajectoire de la voiture avant le choc.

L'enquête progresse. Plusieurs mois après l'accident causé par l'humoriste et comédien Pierre Palmade, alors sous l'emprise de stupéfiants, qui a fait trois blessés graves, de nouveaux éléments de l'enquête permettent de mieux comprendre les circonstances du drame survenu en Seine-et-Marne le 10 février dernier.

L'expertise menée sur la carcasse de la voiture de Pierre Palmade a démontré que la vitesse n'était pas en cause dans l'accident qu'il a provoqué, a appris BFMTV auprès d'une source proche du dossier. Aucun problème mécanique n'a été relevé, non plus, par les experts. Ce n'est donc ni l'état du véhicule, ni sa vitesse qui peuvent expliquer que l'humoriste a dévié de sa trajectoire peu avant le choc.

La piste du texto mise de côté

Autre élément de l'enquête que BFMTV avait révélé: le SMS reçu par Pierre Palmade alors qu'il était au volant juste avant le choc. Sambou G., le passager qui était à l'avant du véhicule, avait confié aux enquêteurs que l'humoriste avait reçu un texto et qu'il lui avait demandé de le lire alors qu'ils circulaient sur cette ligne droite.

Les résultats des analyses ont montré que ce n'est pas la réception de ce texto - la sonnerie du téléphone - qui a conduit l'humoriste à changer de trajectoire. Selon nos informations, il s'est déroulé un petit laps de temps entre la réception du texto et l'accident, excluant de fait que cela puisse être la cause de l'accident.

Débat autour de la viabilité du fœtus

Dans ce dossier, toute la question est aussi de savoir si le fœtus de la passagère, qui n'a pas survécu à l'accident, était "vivant et viable" au moment de sa naissance ou s'il est décédé in utero. Cela pourrait changer la qualification pénale.

Si le fœtus est mort in utero, la justice ne pourra pas retenir la qualification pénale d'homicide involontaire à l'encontre de Pierre Palmade.

Cette question fait toujours débat. Selon nos informations, la juge chargée d'instruire ce dossier a mandaté un collège d'experts afin de réaliser des analyses plus poussées. Le premier examen médico-légal sur ce fœtus réalisé le soir de l'accident avait conclu qu'il était bien né "viable et vivant". Les analyses montraient qu'il avait vécu une grosse demi-heure.

Mais l'autopsie réalisée par la suite a conclu au contraire. Nécessitant donc qu'un collège d'experts se penche sur cette question. Et cela va prendre du temps, les analyses étant très longues et très poussées. 

Les experts vont devoir déterminer si ce bébé a pu respirer naturellement après la césarienne ou s'il n'a pu le faire que grâce à l'aide du respirateur artificiel dont il a été équipé immédiatement.

Vincent Vantighem avec T.P.