Manifestations contre les "violences policières": Darmanin apporte son "soutien sans faille" aux forces de l'ordre

À la veille de l'organisation de plus d'une centaine de manifestations partout en France, le ministre de l'Intérieur a envoyé un message de soutien aux forces de l'ordre et donné des consignes de vigilance aux préfets.

"Totale confiance" et "soutien sans faille". Gérald Darmanin a envoyé ce vendredi une lettre de soutien aux 30.000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés dans toute la France pour la visite du pape à Marseille, la Coupe du monde de rugby ou encore à l'occasion de manifestations contre les "violences policières".

LFI et Europe Écologie-Les Verts font partie des premiers signataires de l'appel à "une marche unitaire" pour "reprendre la rue", lancé cet été dans la foulée de la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier. Une cinquantaine d'organisations dont la CGT, Attac et Les Amis de la Terre participeront aux quelque 120 manifestations, selon le site d'Attac.

"Au moment où des appels à manifester 'contre les forces de l'ordre' sont organisés, où sous prétexte de marches, certains scandent les pires slogans porteurs de haine (...) Je tenais à vous témoigner mon soutien sans faille", a assuré le ministre de l'Intérieur.

Une "vigilance particulière"

Dans le même temps, Gérald Darmanin a transmis un télégramme, consulté par BFMTV, aux préfets dans lequel il leur a demandé "d'être extrêmement vigilants" sur ces manifestations, et de prendre un arrêté d'interdiction "si les conditions légales de leur bon déroulement" ne sont pas remplies.

Le locataire de la place Beauvau a également sollicité "la plus grande attention" des préfets sur les rassemblements "porteurs de slogans insultants et outrageants à l'endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie". C'est pourquoi il souhaite que la justice soit systématiquement saisie.

Gérald Darmanin a d'ailleurs pris l'exemple, dans sa lettre de soutien aux forces de l'ordre, de l'affiche d'un rassemblement "représentant la police nationale avec une croix gammée". "Ces dessins sont ignominieux. Ils déshonorent ceux qui les diffusent. Ils doivent être condamnés avec la plus grande vigueur", a-t-il clamé après avoir demandé au préfet de la Vienne de saisir le procureur de la République.

Alexandra Gonzalez avec Théo Putavy