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Police-Justice

Poitiers: un collectif antifasciste représente la police avec une croix gammée, la justice saisie

Affiche du collectif Poitiers Antifasciste, diffusée le 19 septembre 2023

Affiche du collectif Poitiers Antifasciste, diffusée le 19 septembre 2023 - Instagram / poitiers.antifasciste

Le préfet de la Vienne a annoncé saisir la justice après la diffusion par un collectif antifasciste d'une affiche annonçant une marche contre les violences policières, samedi à Poitiers. La police y est représentée sous la forme d'un serpent marqué d'une croix gammée.

Une affiche jugée "choquante". Pour annoncer une marche "contre le racisme et les violences policières", samedi à Poitiers, le collectif "Poitiers antifasciste" a diffusé sur ses réseaux sociaux un visuel à la symbolique forte.

On y voit une chaussure noire, représentant les militants antifas poitevins, qui s'apprête à écraser un serpent marqué d'une croix gammée et portant un chapeau sur lequel figure le logo de la police nationale. Dans un communiqué, le préfet de la Vienne s'est indigné:

"Cette affiche choquante et haineuse insulte gravement la police nationale en l'associant à la croix gammée, emblème du parti nazi allemand, reconnu comme une organisation criminelle et fasciste".

"L'affiche exprime un message pouvant appeler à la violence contre les forces de l'ordre", estime le préfet Jean-Marie Girier.

Intervention de Gérald Darmanin

"À la demande du ministre de l'Intérieur", Gérald Darmanin, le fonctionnaire annonce saisir "le procureur de la République de Poitiers au titre de l'article 40 du code de procédure pénale pour délit d'injure publique et délit d’exhibition d’insignes ou emblèmes rappelant ceux d’organisations responsables de crimes contre l’humanité".

"Sur mon instruction, le Préfet de la Vienne a saisi le Procureur de la République à la suite de la diffusion de cette affiche ignominieuse", confirme Gérald Darmanin dans un tweet.

Quelque 80 manifestations "contre les violences policières" et le "racisme systémique" sont prévues en France samedi 23 septembre. Entre 4000 et 6000 personnes sont attendues à Paris par les services de renseignement.

François Blanchard