Accusé de cyberharcèlement par Magali Berdah, Booba annonce avoir été interrogé par un juge d'instruction

Le rappeur est accusé par l'influenceuse de mener une campagne de cyberharcèlement à son encontre. Il a été entendu ce lundi à Paris par un juge d'instruction.

Le rappeur Booba a annoncé ce lundi dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter) avoir été entendu ce lundi matin à Paris par un juge d'instruction,après que la patronne de l'agence d'influenceurs Shauna Events Magali Berdah l'a accusé de mener depuis plus d'un an une campagne de cyberharcèlement à son encontre.

"Je sors du tribunal, interrogé sur des faits de menaces de mort, de cyberharcèlement et de recel de bien", affirme le rappeur de 46 ans dans la vidéo.

"Comme vous le voyez, je suis en liberté, tout va bien. La piraterie n'est jamais finie", indique-t-il, assis dans un canapé, une musique en fond sonore.

À l'Agence France-Presse, son entourage indique que "Booba a pu confirmer sa volonté de collaborer devant la justice" et qu'il "se présente toujours comme un lanceur d'alerte".

Visé par plusieurs plaintes

Celui dont le vrai nom est Élie Yaffa est actuellement visé par plusieurs plaintes déposées par l'influenceuse et agente d'influenceurs Magali Berdah, âgée de 41 ans.

Accusant régulièrement Magali Berdah d’escroqueries liées aux pratiques douteuses de certains influenceurs, Booba diffuse régulièrement des messages la visant ouvertement.

Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris mène depuis juin 2022 des investigations. Booba avait déjà été convoqué dans ce cadre, sans se présenter. Les investigations ont été ensuite confiées à un juge d'instruction à l'été 2023, qui a reconvoqué le rappeur.

28 personnes bientôt jugées

28 personnes vont être jugées devant le tribunal correctionnel de Paris en novembre, décembre et janvier pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort ou encore menaces de crime à l'encontre de Magali Berdah.

Magali Berdah va, dans une toute autre affaire, être jugée pour des faits de "banqueroute" et de "blanchiment" remontant à 2014 et 2015.

Banni d'Instagram, le rappeur est suivi par six millions d'abonnés sur X (anciennement Twitter).

Juliette Desmonceaux avec AFP