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Têtes couronnées

Charles III: trois effigies du roi décapitées dans un village anglais

Charles III, quelques minutes avant son entrée dans l'Abbaye de Westminster pour son couronnement

Charles III, quelques minutes avant son entrée dans l'Abbaye de Westminster pour son couronnement - TOBY MELVILLE / POOL / AFP

Dans ce village connu pour ses décorations tricotées, trois effigies de Charles III ont été décapitées. Du vandalisme que les volontaires locaux attribuent à des militants anti-monarchie.

Les manifestations anti-monarchie se multiplient au Royaume-Uni. Trois effigies tricotées du roi Charles III dans le village de Ruddington, dans le nord de l'Angleterre, ont été décapitées, a révélé la BBC.

D'après nos confrères outre-Manche, une première effigie avait été décapitée avant le couronnement du roi dans ce village connu pour ses petits personnages en tricot ou crochet disposés aux rebords des fenêtres ou sur les boîtes aux lettres. Alors que la tête du monarque avait été recousue, ce sont donc deux nouvelles effigies qui ont été vandalisées.

Un vandalisme prémédité

Les volontaires de l'association en charge de ces décorations sont clairs: les incidents ont été prémédités car les têtes ont été nettement arrachées.

"Si vous êtes anti-royal, veuillez trouver un moyen de protester contre cela à votre manière. Vos actions ici viennent de détruire le travail d'un artisan talentueux", a déploré l'un d'entre eux à la BBC.

Alex Preston, un commerçant local, a déploré des actes "déchirants", jamais vus dans le village. "Les dames qui le font, elles essaient tellement de rassembler la communauté, et c'est un effort énorme", a-t-il confié.

Cet événement, en apparence anecdotique, intervient dans une période où la polémique a enflé au Royaume-Uni après l'arrestation de six membres anti-monarchie Republic alors qu'ils se rendaient à Trafalgar Square pour manifester au passage du roi le jour de son couronnement - ce que beaucoup avaient jugé prémédité.

La police locale avait alors exprimé ses "regrets" au sujet de cette affaire. Le Premier ministre britannique avait lui estimé qu'"il ne serait pas correct" de "s'immiscer dans les décisions opérationnelles" de la police londonienne qui a agi de manière "indépendante".

Théo Putavy