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"Arrêtez les exécutions en Iran": un mannequin brandit une pancarte pendant un défilé de la Fashion Week de Paris

Le défilé de la collection de prêt à porter Louis-Gabriel Nouchi lors de la Fashion week de Paris, le 18 janvier 2023.

Le défilé de la collection de prêt à porter Louis-Gabriel Nouchi lors de la Fashion week de Paris, le 18 janvier 2023. - Geoffroy Van der Hasselt - AFP

Un mannequin a brandi un message demandant l'arrêt des exécutions en Iran, pendant le défilé Louis Gabriel Nouchi, mercredi, lors de la Fashion de Paris.

Un message politique s'est glissé dans le défilé Louis Gabriel Nouchi, mercredi, lors de la Fashion Week de Paris. Un mannequin qui défilait pour présenter la collection automne-hiver de prêt-à-porter du créateur, a tenu une petite pancarte blanche devant lui portant ce message: "Arrêtez les exécutions en Iran".

La collection de Louis Gabriel Nouchi, inspirée du livre de Bret Easton Ellis, American Psycho, était notamment portée par l'acteur d'Emily In Paris, Lucas Bravo. Il est apparu sanglé dans un grand manteau noir et le visage éclaboussé de faux sang.

En Iran, quatre manifestants ont été exécutés depuis le début du mouvement de contestation à la mi-septembre.

Le gouvernement iranien utilise les condamnations à la peine de mort contre des manifestants pour effrayer la population iranienne et faire taire la contestation, ce qui confine au "meurtre d'Etat", a affirmé mardi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk.

Exécutions imminentes

Deux autres exécutions sont imminentes - celle de Mohammad Boroghani, 19 ans, et celle de Mohammad Ghobadlou, 22 ans - et au moins 17 autres auraient été condamnées à mort, a souligné le Haut-Commissariat dans un communiqué.

L'Union Européenne s'est dit pour sa part "consternée", selon un communiqué des services de son chef de la diplomatie Josep Borrell. Elle a aussi appelé l'Iran "à mettre immédiatement un terme" à l'exécution de manifestants, tandis que la France a dénoncé des exécutions "révoltantes".

Le pays est secoué par une vague de contestation contre le pouvoir depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après avoir été arrêtée à Téhéran par la police des moeurs pour avoir mal porté le voile islamique.

Magali Rangin avec AFP