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Miss France 2024: "Je ne suis pas la plus belle femme de France, mais j'ai été élue"

La Miss Nord-Pas-de-Calais, élue Miss France samedi soir à Dijon, était invitée ce mardi sur le plateau de BFMTV.

Depuis 48 heures, elle est la plus belle femme de France. La Miss Nord-Pas-de-Calais, Eve Gilles, élue Miss France 2024, samedi soir à Dijon, évoque ce mardi sur le plateau de BFMTV, son élection.

"C'est vraiment passé de l'ombre à la lumière", explique-t-elle. "Pour le moment, je le vis super bien. Je suis très bien accompagnée. La société Miss France me chouchoute. Je suis entrée dans une nouvelle famille." Pour elle, c'est un rêve éveillé:

"J'en rêvais depuis toute petite. Le show des Miss, j'ai toujours adoré ça. Pour dire la vérité, je ne regardais pas forcément le parcours des Miss mais le show. C'est une fois que j'ai été élue Miss Hersin-Coupigny que je me suis vraiment intéressée à la vie des Miss. Je me suis rendu compte que c'était des grandes femmes (...) par leur charisme, par leur personne, par leur détermination."

"J'aimerais montrer que la diversité ne se fait pas que par un physique. (La diversité) se fait par tout ce qu'on peut penser: métier, passion... Il y a tout un univers autour. Ce sont des sujets dont je veux discuter avec la société Miss France", insiste celle qui veut défendre lors de son année "les valeurs du féminisme" et parler du cyberharcèlement.

"Ignorer les messages de haine"

Miss France "incarne ce que j'ai envie d'être", renchérit la jeune femme: "(être) une femme forte, (...) guerrière, qui n'a peur de rien et dit ce qu'elle pense même si ça ne plaît pas toujours. On ne peut pas plaire à tout le monde. Et j'accepte la critique."

À 20 ans, cette étudiante en deuxième année de licence mathématique et informatique, s'est démarquée des autres candidates grâce à ses cheveux courts, symbole de la diversité féminine selon elle. Une coupe qui lui a valu notamment d'être la cible sur les réseaux sociaux d'un torrent de commentaires acerbes, voire haineux.

"Je préfère ignorer les messages de haine pour le moment. Tout le monde a son mot à dire", élude-t-elle, avant d'ajouter: "Miss France, ça a toujours soulevé un nombre interminable de critiques. Ce n'est pas parce que j'ai des cheveux courts que je me fais critiquer. C'est juste parce que les gens adorent regarder Miss France pour pouvoir donner leur avis et critiquer chaque fille sur le prime."

"Il n'y a que les critiques qui s'attachent à mon physique", poursuit la nouvelle reine de beauté. "Tous ceux qui sont avec moi ne regardent pas mon physique. Ils me soutiennent pour la personne que je suis, pour ce que je représente et pas parce que j'ai ce corps et cette coupe de cheveux. Si demain j'ai envie de me raser les cheveux, ces personnes me soutiendront toujours."

"Ce n'est pas qu'un physique"

Selon Eve Gilles, les "haters" n'ont pas compris le principe du concours: "Les commentaires haineux, je ne les regarde pas, parce que pour eux ce n'est que le physique (qui compte). Le concours Miss France, ce n'est pas qu'un physique! Oui, c'est un concours qui le prend en compte. On le sait tous. Mais ce n'est pas que ça."

"Pour moi, je ne suis pas la plus belle femme de France, mais j'ai été élue", insiste encore la jeune femme. "Ok, j'ai été troisième par le public, (ndlr derrière Miss Guyane et Miss Guadeloupe) mais c'est déjà honorable. Je suis déjà très heureuse. Mais première par un jury de femmes diverses par le métier et leurs opinions. Je suis très fière de moi."

Quatrième nordiste à devenir Miss France après Camille Cerf en 2015, Iris Mittenaere en 2016, Maëva Coucke en 2018, la nouvelle Miss France a été aussi louée depuis son sacre pour sa ressemblance avec l'actrice américaine Halle Berry, la mannequin Linda Evangelista ou même la chanteuse Rihanna.

Malgré sa licence en mathématiques, Eve Gilles entend désormais se tourner vers les médias. "J'aimerais pouvoir choisir ma voie et pour l'instant je ne sais absolument pas. J'aurai peut-être des pistes sur la radio, télé, mode. J'en ai aucune idée. Mais une chose est sûre: j'irai au bout de mon diplôme. Même si cela me prend six ou dix ans."

Jérôme Lachasse