Fermeture de l'A13: colmatage, sécurité... En quoi consistent les vérifications et les travaux menés sur l'autoroute?

Jacques Salhi, directeur des routes d'Île-de-France, a répondu aux interrogations concernant le prolongement jusqu'au 1er mai prochain de la fermeture de l'A13 entre le périphérique parisien et Vaucresson. Un nouveau point sur la situation est attendu ce vendredi 26 avril.

Une fissure au cœur de la galère sur les routes de l'ouest parisien. Le segment de l'A13 situé entre le périphérique parisien et Vaucresson est fermé depuis la détection, le 18 avril dernier, de fissures à la suite d'un affaissement de terrain.

D'importants travaux doivent finalement être conduits et le retour à la normale n'est plus prévu avant le 1er mai prochain.

La préfecture des Hauts-de-Seine précise "que la fissuration de la chaussée et de l’ouvrage hydraulique situé sous l’autoroute est la conséquence d’un déplacement du mur de soutènement". Un déplacement dû à un chantier situé à proximité.

"On doit refaire la partie supérieure de la chaussée"

La fissure découverte le 18 avril dernier a, dans un premier temps, été colmatée pour éviter que de l'eau de pluie ne s'infiltre et fragile encore plus les sols situés sous l'autoroute.

Pour autant, colmater ne signifie pas réparer l'infrastructure. Avant de débuter de réels travaux, la Dirif, le gestionnaire des routes franciliennes, doit d'abord s'assurer que le sol en dessous est bien stabilisé.

"On doit engager des travaux pour protéger la canalisation, qui se trouve à quatre mètres sous la chaussée et qui a été fragilisée", explique Jacques Salhi, directeur des routes d'Île-de-France auprès de BFM Paris Île-de-France.

Il poursuit: "L'idée, c'est de mettre une plaque de protection qui permet de répartir les efforts et qu'ils ne se concentrent pas sur cet ouvrage d'assainissement. Ensuite, on doit refaire la partie supérieure de la chaussée elle-même".

Une réouverture garantie au 1er mai?

Des capteurs ont été installés dès le week-end dernier, alors que des investigations et des mesures vont être menées jusqu'à ce vendredi 26 avril, date à laquelle se tiendra un point d'étape, déterminant pour débuter les travaux qui devraient durer deux à trois jours.

"C'est vraiment la sécurité des usagers qui est importante. On s'assure avant de faire les moindres travaux que l'ouvrage de soutènement est complètement stable et ne bouge plus", assure ce dernier sur notre antenne.

Autre difficulté, une partie de ces travaux qui doivent s'engager sont totalement inédits pour la Dirif.

Du côté de la date de réouverture de l'axe routier, la direction des routes d'Île-de-France se dit "raisonnablement optimiste" sur le bon déroulé des travaux, et donc sur une route rendue accessible pour le 1er mai comme indiqué plus tôt cette semaine.

Mais là encore, l'accent est mis du côté de l'institution sur la sécurité de l'infrastructure. Si le moindre doute persiste, la réouverture sera reportée.

Bien qu'il ne s'agisse pas de l'option privilégiée, la Dirif confie enfin que la possibilité d'une réouverture partielle de cette portion d'autoroute est sur la table. Les poids lourds pourraient être ainsi être exclus dans un premier temps du secteur.

Alixan Lavorel