Un nouveau nuage de sable du Sahara attendu ce week-end en France
Quelques jours après qu'un manteau ocre a enveloppé le ciel du sud-est du pays, jusqu'à recouvrir les pistes de ski des Alpes, le sable pourrait faire son retour dans le ciel en France.
En fin de semaine, l'Hexagone va connaître un coup de chaud hors normes avec une remontée importante d'une masse d'air subsaharienne, à la faveur de flux et de puissants vents en altitude. En outre, une dépression en Atlantique jouera un rôle de "pompe à chaleur". Cet air chaud devrait s'accompagner de sable du Sahara.
"Sur une grande partie du territoire"
"Avec un flux de sud aussi dynamique en provenance directe d'Afrique, le retour du sable dans le ciel de France semble inévitable", détaille ainsi Guillaume Séchet, météorologiste pour BFMTV.
"Les dernières modélisations envisagent un épisode important sur une grande partie de l'Hexagone lors du week-end des samedi 6 et dimanche 7 avril 2024. Des concentrations conséquentes sont prévues, semblables à celles observées dans le sud-est du pays la semaine dernière mais cette fois sur une grande partie du territoire", décrit-il.
En fonction de la météo du jour, le sable dans le ciel et les dépôts, par exemple sur les voitures, pourraient être plus ou moins visibles.
Risque d'irritation respiratoire
Alors que les 20°C seront dépassés sur la quasi-totalité du territoire métropolitain et que des pointes à 30°C sont attendues localement ce samedi, la présence de sable du Sahara pourrait "avoir une incidence sur les températures", affirme Guillaume Séchet, qui explique qu'une importante quantité pourrait "atténuer les rayons du soleil et favoriser la formation d'un épais voile nuageux, susceptible de freiner la montée des températures".
En outre, la semaine dernière, des alertes aux particules fines ont été déclenchées dans six départements du quart sud-est. En effet, le sable peut provoquer une pollution.
"Les conséquences pour la santé humaine sont essentiellement des conséquences d'irritation de l'arbre respiratoire avec une exacerbation de maladies comme l'asthme chez les personnes déjà susceptibles à ce type de maladies", expliquait ainsi à BFMTV Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière.