BFM Marseille
Marseille

"Ne faisons pas de parallèle": pourquoi le drame de la rue de Tivoli diffère de celui de la rue d'Aubagne à Marseille

En novembre 2018, deux immeubles dans un état de grave insalubrité s'étaient effondrés rue d'Aubagne à Marseille, faisant huit morts.

L'effondrement d'un immeuble dans la nuit de samedi à dimanche, rue de Tivoli à Marseille, a fait au moins six morts. Ce drame a réveillé les images d'un précédent effondrement mortel dans la cité phocéenne, celui de la rue d'Aubagne en novembre 2018. Huit personnes avaient été retrouvées mortes.

Mais depuis hier, les autorités le répètent: les deux effondrements n'ont rien à voir l'un avec l'autre.

"Ne faisons pas de parallèle qui n'aurait aucun sens entre ce drame aujourd'hui et le drame de la rue d'Aubagne", a ainsi déclaré sur BFMTV Olivier Klein, ministre délégué chargé de la ville et du logement.

"On n'est pas du tout sur de l'habitat insalubre"

Les deux immeubles qui s'étaient écroulés rue d'Aubagne étaient en effet dans un grave état d'insalubrité. "La lutte contre l'habitat insalubre fait partie des priorités du gouvernement mais aujourd'hui ce n'est pas la question", a également assuré Olivier Klein.

Rue de Tivoli, "c'est une explosion qui a provoqué cet effondrement, qui a provoqué d'autres effondrements, on n'est pas du tout sur de l'habitat insalubre" assurait déjà dimanche soir sur BFMTV Benoît Payan, maire de Marseille.

Dans le cas de la rue de Tivoli, "c'est vraiment l'accidentologie qui est à l'origine de cet effondrement et pas des défauts de structure, un manque d'entretien. C'est très différent de ce qu'il s'est passé rue d'Aubagne", répète encore sur notre antenne Jean-Pierre Cochet, adjoint au maire en charge de la sécurité civile et de la gestion des risques.

"Aujourd'hui toutes les pistes restent sur la table"

Difficile toutefois pour le moment de connaître l'origine de la déflagration qui a entraîné l'effondrement de l'immeuble ce weekend. 44 enquêteurs "sont en train de se livrer à des analyses, à des comparatifs", pour comprendre ce qui a pu se passer, continue l'adjoint.

"À l'évidence on peut se poser la question de privilégier la piste du gaz, mais aujourd'hui toutes les pistes restent sur la table", appuie-t-il, et "seule la procureure de la République au terme de l'enquête en cours pourra nous dire l'origine du sinistre".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV