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"Un terrible drame": une semaine après l'effondrement rue de Tivoli, les habitants rendent hommage aux victimes

Les habitants du quartier du Camas essaient tant bien que mal de reprendre le cours de leur vie, une semaine après l'effondrement des immeubles rue de Tivoli à Marseille. Un hommage est prévu ce dimanche à 11h30.

Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche midi à l'appel de l'association "Marseille en colère!" pour rendre hommage, à proximité des lieux du drame, aux huit victimes de l'effondrement d'un immeuble soufflé en pleine nuit par une explosion, vraisemblablement due au gaz, il y a une semaine.

Les participants ont déposé des bouquets de fleurs et des bougies devant la barrière de sécurité barrant l'accès au périmètre de sécurité entourant le lieu de l'effondrement.

Des mots de soutien ainsi que des dessins ont également été accrochés aux barrières de sécurité, devant lesquelles une centaine de personnes ont observé 8 minutes de silence en hommage aux huit personnes décédées.

"Nous sommes très émus et choqués par ce qui s'est passé. Nous aurions très bien pu habiter là-bas car nous cherchions à acheter dans ce secteur. Nous sommes là pour soutenir les familles dans ce terrible drame", a témoigné auprès de l'AFP Jonathan Lopis, 28 ans, un riverain du quartier venu avec sa compagne.

Vendredi, pour le premier conseil municipal après les effondrements de la rue de Tivoli, le maire Benoît Payan et les élus avaient également rendu hommage aux victimes ainsi qu'aux acteurs mobilisés après le drame.

"On prend la vie comme elle se présente"

Une semaine après l'effondrement des immeubles rue de Tivoli, à Marseille, les habitants du quartier du Camas essaie de reprendre le cours de leur vie.

"On va faire avec, c'est la vie, mais c'est difficile de savoir que demain on ne verra plus les mêmes personnes. On prend la vie comme elle se présente", confie, Hermine, une assistance commerciale, au micro de BFM Marseille Provence.

Luc, un technicien informatique, affirme quant à lui que cela "reste assez dur", une semaine après le drame, ajoutant qu'il est "compliqué de reprendre sa vie normalement". "Tous les bâtiments sont-ils encore corrects à Marseille?", s'interroge-t-il.

Almi, un primeur du quartier, a l'impression que les clients reviennent et que le travail reprend "doucement".

300 résidants ont quitté leur logement

Après l'effondrement de l'immeuble situé au 17 rue de Tivoli, huit personnes étaient portées disparues. Quatre des six corps extraits des décombres des immeubles effondrés avaient été identifiés mardi: Jacques et Anne-Marie, un couple âgé de 72 et 74 ans, Nicole, une femme de 66 ans, et Antonietta, une octogénaire. Les quatre autres corps avaient été identifiés entre mardi en fin d'après-midi et mercredi: Anna et Jacky, âgés de 85 et 81 ans, et Marion et Mickaël, âgés de 31 et 28 ans.

L'enquête se poursuit toujours. Très tôt après le drame, la piste de l'explosion au gaz a été étudiée par les enquêteurs. Les éléments qu'ils ont recueillis "confortent l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l'effondrement de l'immeuble", a souligné le parquet mercredi. Des compteurs de gaz ont été retrouvés dans les décombres. Leurs données sont en cours d'analyse.

Ce week-end, le quartier du Camas reste encore assez vide. Plus de 300 résidants ont dû quitter leur logement par précaution, en attendant l'expertise de la ville sur la fragilité des bâtiments.

Clément Boutin Journaliste BFMTV