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Marseille: les images de vidéosurveillance de l'explosion de l'immeuble du 17 rue de Tivoli

DOCUMENT BFMTV. Des images de vidéosurveillance montrent la puissance de l'explosion survenue dans la nuit de samedi à dimanche rue de Tivoli à Marseille. Les enquêteurs semblent privilégier la piste d'une explosion au gaz.

Ce mercredi, BFMTV a pu se procurer une séquence issue de la vidéosurveillance de la rue de Tivoli, à Marseille, théâtre d'une violente explosion qui a provoqué l'effondrement de plusieurs immeubles dimanche passé peu après minuit.

Sans aucun signe avant-coureur, ces images montrent une violente explosion qui semble provenir des étages inférieurs de l'immeuble, qui n'était pas considéré comme insalubre.

Le souffle de l'explosion touche les bâtiments aux alentours et, malgré l'obscurité de la scène, il est déjà possible de voir les étages supérieurs commencer à s'effondrer.

L'hypothèse d'une explosion au gaz privilégiée

Alors que les secours continuent leurs opérations afin de trouver les dernières victimes - six ont été désensevelies et quatre ont été formellement identifiées - l'enquête judiciaire sur les origines du drame semble favoriser l'hypothèse d'une explosion au gaz. Au cours des recherches, un compteur de gaz a été récupéré par les enquêteurs, et ses données sont en cours d’analyse.

En parallèle, le fils de l'une des victimes a porté plainte pour homicide involontaire et réfute l'hypothèse d'un simple accident. "L’habitante du premier étage était une personne âgée que je connaissais et que j’aimais beaucoup, qui devenait sénile, et qui malheureusement se réveillait la nuit, se faisait à manger et oubliait le gaz allumé", dit cet ancien policier à BFMTV.

"Elle est peut-être coupable d’avoir utilisé le gaz, mais elle n’en est pas responsable parce qu’elle était sénile", ajoute-t-il, visant les services sociaux qui selon lui n'ont pas agi.

"Le problème vient d'ailleurs"

De son côté, Philippe, neveu de l'habitante du premier étage, se dit convaincu que l'origine de l'explosion n'est pas imputable à sa tante. "Une fois elle avait oublié une casserole sur le feu. A partir de là, on s’est dit qu’il n’y aurait pas de deuxième fois, on a fait tout enlever. Le problème vient d’ailleurs, il ne vient pas de là", martèle-t-il.

Toutefois, mardi lors d'un point presse, Dominique Laurens, procureure de la République de Marseille, a indiqué que "dans cet immeuble avec un rez-de-chaussée et trois étages, seuls le rez-de-chaussée et le premier étage étaient équipés au gaz."

Pour faire progresser les investigations et la collecte d'informations, les enquêteurs ont lancé ce mardi soir un appel à témoins. Il est destiné aux personnes s'étant trouvées "rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, immédiatement avant les faits, soit aux environs de 0h30/0h45 le 9 avril 2023".

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV