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Immeubles effondrés à Marseille: les deux bâtiments contigus sont "toujours menaçants", selon les secours

Près de deux jours après l'effondrement de deux immeubles à Marseille, deux autres bâtiments sont "toujours menaçants", selon les secours, perturbant les opérations sur place et la réintégration des centaines de personnes évacuées de leur logement.

De la prudence et de l'espoir. Le commandant Pascal, qui dirige les opérations de secours rue Tivoli, à Marseille, où un immeuble s'est effondré samedi soir à la suite d'une explosion et entraîné l'effondrement d'un deuxième, s'est exprimé ce lundi pour faire le point sur la recherche de potentielles victimes.

"Nous poursuivons les actions de déblaiement et de recherches dans l'espoir de retrouver des victimes", a-t-il annoncé à près de 48 heures après les faits.

Mais, selon le commandant des marins-pompiers, les opérations de secours sont quelque peu entravées par l'état de deux bâtiments voisins du 17 rue de Tivoli, les immeubles aux numéros 11 et 19 de la rue.

"Les deux bâtiments contigus sont toujours menaçants (...) Nous exposons un minimum nos personnels", a précisé le commandant Pascal.

61 logements visités ce lundi

La menace d'autres effondrements ralentit la réintégration des habitants évacués de la rue. "Nous sommes est en train de nous occuper des gens qui ont été délogés par mesure de sécurité", a-t-il poursuivi.

D'après les dernières informations, 61 logements, sur les 206 évacués, ont pu être visités ce lundi pour récupérer des effets personnels, comme des pièces d'identité ou des vêtements.

En fin d'après-midi ce lundi, les experts pourraient autoriser la réintégration des locataires ou propriétaires de cinq ou six bâtiments dès mardi.

Au-delà de l'habitabilité des immeubles, cette réintégration ne doit pas perturber le travail des secours qui poursuivent leurs efforts. Ces opérations - qui ont déjà permis l'évacuation de 500 m3 de gravats - sont très périlleuses et fastidieuses car les marins-pompiers ne peuvent pas utiliser d'engins qui pourraient écraser des disparus encore en vie sous les décombres. Peu avant 19 heures, cinq corps avaient été retrouvés.

Théo Putavy