Marseille: le ministre Olivier Klein confirme que 206 personnes ont été évacuées de leur logement

Plusieurs immeubles autour de celui qui s'est effondré à Marseille ont été évacués par précaution. 50 personnes ont passé la nuit de dimanche à lundi dans un hôtel, déclare le ministre délégué à la Ville et au Logement au micro de BFMTV.

Le ministre délégué à la Ville et au Logement fait part de son "émotion" lundi après l'effondrement la veille d'un immeuble à Marseille ayant fait au moins quatre morts. Au micro de BFMTV ce lundi, Olivier Klein a adressé ses condoléances aux victimes et assuré que "la ville, les services de l'État resteront à leurs côtés".

Dimanche, 206 personnes ont été évacuées, a déclaré le ministre délégué à la Ville et au Logement. Ces personnes habitent 43 immeubles autour de celui qui s'est effondré à la suite d'une explosion, a indiqué le ministère du Logement à BFMTV. 58 personnes ont passé la nuit de dimanche à lundi dans un hôtel, selon cette même source. Les autres ont dormi chez des amis ou de la famille, a précisé Olivier Klein.

Un peu avant une heure du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, l'immeuble du 17, rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, s'est effondré après une explosion dont la source n'est pas encore connue. "Dans les heures suivantes, les immeubles adjacents, au numéro 15 et au numéro 19 se sont partiellement effondrés", explique la mairie de Marseille dans un communiqué. Elle y ajoute que ces trois immeubles "n’étaient pas frappés par un arrêté de péril".

Les immeubles évalués par des experts

Les personnes habitant "les immeubles tout à côté de celui qui s'est effondré ne pourront probablement pas regagner leur domicile", a affirmé Olivier Klein ce lundi.

Un "accompagnement au long cours" et un "relogement" de ces familles vont donc devoir être mis en place. On ne sait pas encore si d'autres immeubles de la rue vont devoir être détruits: ils font l'objet d'une évaluation par des architectes et des ingénieurs. Dans les rues voisines, certaines familles évacuées "ont pu aller chercher des affaires dans la matinée", ajoute le ministre. Le maire de Marseille, Benoît Payan, a assuré ce lundi matin sur BFMTV/RMC que des personnes "pourront réintégrer d'ici demain leurs appartements".

L'insalubrité n'est "pas la question"

La piste d'une explosion due au gaz fait partie de celles explorées par les autorités, mais il est à ce stade "beaucoup trop tôt" pour affirmer qu'il s'agit de l'origine de la déflagration qui a soufflé l'immeuble de quatre étages, selon Olivier Klein.

Le ministre a par ailleurs appelé à ne pas faire de "parallèle qui n'aurait aucun sens" avec l'effondrement meurtrier de deux immeubles insalubres en novembre 2018, rue d'Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille. "L'habitat insalubre fait partie des priorités du gouvernement mais aujourd'hui ce n'est pas la question, c'est probablement une explosion", a-t-il affirmé.

Sophie Cazaux