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"J'ai la chance d'être en vie": une habitante du quartier touché témoigne de l'explosion à Marseille

Florence a dû évacuer son logement après l'explosion qui a touché un immeuble de la rue Tivoli à Marseille et provoqué son effondrement et la destruction partielle des bâtiments voisins.

Florence se dit aujourd'hui que "la vie n'a pas de prix". Cette habitante du quartier de Marseille où un immeuble s'est effondré à la suite d'une explosion dans la nuit de samedi à dimanche est passée rue de Tivoli un peu avant le drame.

"À 00h32 j'étais dans la rue Tivoli, devant le conteneur à poubelles, devant l'immeuble" touché par l'explosion, explique-t-elle lundi au micro de BFMTV. Elle peut dater précisément son passage car elle a envoyé un message à ce moment précis. C'est à 00h49 que la déflagration a soufflé le 17, rue de Tivoli et partiellement détruit les immeubles voisins, selon la mairie de Marseille. L'origine de l'explosion n'est pas encore connue.

"Propulsée" par le souffle de l'explosion

Elle-même habite à proximité de la rue de Tivoli, sur laquelle donne la chambre de son fils. Elle venait de rentrer chez elle lorsqu'elle a senti une explosion qu'elle ne peut "même pas expliquer".

"Quand on ne l'a pas vécu, on ne peut pas comprendre", estime-t-elle, décrivant "la force de ce souffle" qui l'a "propulsée".

Florence explique que toutes les fenêtres de son appartement se sont ouvertes, que des débris de lustres et des tableaux sont tombés par terre et que les contours de ses fenêtres en bois ont "explosé". Elle dit avoir trouvé des cailloux sur le lit de son fils, qui n'était pas là au moment de l'incident.

"J'ai entendu des gens hurler, crier", raconte Florence. "J'ai commencé à tourner dans la maison, j'ai balayé pour essayer d'enlever les gravats qu'il y avait partout, j'étais un peu dans un état second".

206 personnes évacuées

Les pompiers sont venus trois fois lui dire d'évacuer son logement et elle est depuis hébergée par les parents d'un ami de son fils. 206 personnes, habitant 43 immeubles du quartier touché, ont été évacuées au total, a indiqué lundi le ministère du Logement à BFMTV. 58 d'entre elles sont actuellement relogées dans des hôtels.

Florence salue la "solidarité" qui a marqué ces derniers jours à Marseille et juge que "dans ces moments-là, on se rend compte que ce qui est le plus important dans la vie c'est les relations humaines, plus que le matériel".

Elle espère pouvoir regagner son logement même si elle ne sait pas quand cela pourrait arriver. Les secours cherchent encore des personnes disparues dans l'effondrement des immeubles qui a fait au moins quatre morts.

Les immeubles aux alentours doivent être examinés afin de s'assurer qu'ils n'ont pas été fragilisés par l'explosion. "J'ai la chance d'être en vie, j'ai une pensée pour les gens en face et les gens qui ont perdu vraiment leur logement", affirme Florence au micro de BFMTV.

Sophie Cazaux