BFM Marseille Provence
"Le deuxième stade marseillais après le Vélodrome": immersion au cœur de la marina olympique du Roucas blanc
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La Méditerranée, des planches à voile et le soleil provençal. Du 28 juillet au 8 août. prochains, les épreuves olympiques de voile prendront la direction de Marseille lors de Jeux de Paris 2024.
Inaugurée ce mardi 2 avril, la marina olympique du Roucas blanc se prépare à recevoir les athlètes du monde entier pour plusieurs jours de compétition portés par le mistral. Sur place, les travaux sont presque entièrement terminés, alors que le site a été livré "légèrement en avance" selon les autorités phocéennes.
Cette inauguration marque la fin de deux ans de travaux. Six nouveaux bâtiments sont sortis de terre, une digue a été bâtie et le bassin réaménagé. Le tout moyennant un coût de 50 millions d'euros
"Des embarcations de toutes les nations"
"Ici, on va avoir plusieurs pontons et accueillir l'ensemble des embarcations de toutes les nations qui vont venir concourir aux épreuves de voile à Marseille", se réjouit sur notre antenne Hervé Menchon, adjoint au maire en charge du nautisme et du littoral.
Des épreuves, placées sous le triptyque olympique "respect, amitié et excellence", selon ce dernier qui confie à BFM Marseille Provence sa joie de livrer après deux ans de travaux "le deuxième stade marseillais après le Vélodrome, le stade olympique du Roucas blanc".
Au total, ce sont 7.000 m2 de bâtiments et 17.000 m2 d'espaces extérieurs qui seront mis à la disposition des quelque 330 athlètes qui viendront s'affronter sur les épreuves de voile.
"Un balcon naturel sur la rade de Marseille"
Hervé Menchon évoque ce site olympique comme "un stade d'évolution" permettant de pratiquer la voile, même en jour de vent important amenant "une houle d'1 mètre, 1m50 de haut", selon l'adjoint au maire de Marseille en charge du nautisme et du littoral.
"J'ai connu celles de Pékin, de Londres, de Rio et de Tokyo. Elle (la marina, NDLR) n'a rien à envier à personne", assurait il y a quelques jours au micro de BFM Marseille Provence Charline Picon, membre de l'équipe de France de voile. "L'instrument est magique. Tout est sur place, avec le village olympique, l'hôtel juste à côté. La mise à l'eau est très facile. Tout est parfait pour les Jeux."
Les bateaux de l'ensemble des nations mondiales seront amarrés sur les différents pontons de la marina. Une scène impressionnante que Marseillais et touristes pourront admirer depuis la corniche.
"Un balcon naturel sur la rade de Marseille. Il y aura aussi des spectateurs en mer sur des embarcations et un petit peu plus derrière du côté des enrochements du parc balnéaire du Prado", détaille Hervé Menchon sur notre antenne.
Un hangar à voile de plusieurs mètres
La Fédération française de voile est d'ailleurs accueillie au sein de la marina avec "des équipements qui n'existent nulle part ailleurs sur le territoire français", poursuit ce dernier.
Un hangar à voiles de plusieurs mètres de haut est notamment présent, bien utile aux sportifs. "Je navigue à peu près tous les jours de la semaine. On a une grande hauteur sous plafond (...) on perd moins de temps à gréer notre matos. On peut plus vite aller sur l'eau, c'est plus facile", explique Marius Polo, athlète français espoir de Windfoil.
L'entraîneur de l'équipe de France de voile, Emmanuel Dyen, précise sur BFM Marseille Provence que des mâts allant "jusqu'à dix mètres" de haut peuvent y être stockés. Des voiles, encore mâtés aux bateaux permettant de "gagner du temps sur la manutention" et de s'abriter du froid l'hiver. "Un outil pour être dans l'excellence", résume Hervé Menchon.
Des constructions durables
Si certaines villes olympiques ont démoli par le passé en partie leurs sites dès la période des Jeux achevée, la municipalité marseillaise, et son maire Benoît Payan sur notre antenne le 29 mars dernier, assurent que la marina du Roucas servira "pendant de nombreuses années".
"On a une forte dimension environnementale et écologique sur ces chantiers, que ce soit les terrestres ou marins. On a remis le vivant dans le bassin, où c'était pollué, et ici tout ce qui a été bétonné et construit est pérenne, ne sera pas rasé", assure Hervé Menchon.
L'ensemble des installations deviendront des équipements municipaux en direction "des associations, de la sécurité du littoral ou pour la propriété foncière à destination de la Fédération française de voile".
Le nouveau bâtiment du centre municipal de voile, lui aussi sorti de terre "grâce aux Jeux olympiques", continuera sa vie après le 11 août afin de démocratiser la discipline auprès de "tous les minots", tous les "futurs champions" de voile made in Marseille.
Les Marseillais pourront découvrir le lieu ce samedi 6 avril à l'occasion d'une journée portes ouvertes, a indiqué la semaine dernière Benoît Payan sur son compte X. "D'ici là, plus de 1.300 élèves de tous nos quartiers la découvriront pendant la semaine avec des ateliers ludiques et éducatifs", précise l'édile.
