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Immeubles effondrés à Marseille: le fils d'une habitante porte plainte contre X

Les secours poursuivent leur intervention dans les décombres du 17 rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille.

Les secours poursuivent leur intervention dans les décombres du 17 rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille. - NICOLAS TUCAT / AFP

Elle a été déposée par Bruno Sinapi, le fils d'une octogénaire vivant au rez-de-chaussée. Il pointe nommément Antionietta Vaccaro, une des victimes, laquelle "avait des problèmes récurrents avec le gaz".

À Marseille, les recherches ont pris fin ce mercredi dans les décombre du 17 rue de Tivoli. Les corps des huit habitants de l'immeuble ont été retrouvés et identifiés, a annoncé le parquet dans la soirée. Il s'agit du "bilan définitif".

L'enquête se poursuit et les éléments recueillis par les enquêteurs "confortent l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l'effondrement de l'immeuble", ajoute le parquet.

Des compteurs de gaz ont été retrouvés dans les décombres. Leurs données sont en cours d'analyse.

"L'isolement social de Mme Vaccaro"

Plus tôt dans la journée de ce mercredi, le parquet de Marseille a confirmé qu'une plainte contre X pour homicide involontaire avait été déposée par Bruno Sinapi, le fils du couple d'octogénaires vivant au rez-de-chaussée.

Dans un témoignage recueilli par France 2 et RMC, il accuse nommément Antionietta Vaccaro, une des victimes. Voisine de sa mère et de son beau-père, qui résidaient au premier étage, cette dame âgée de 88 ans "perdait la tête" et "avait des problèmes récurrents avec le gaz".

Bruno Sinapi met également en cause les services sociaux, qui, prévenus, n'auraient rien fait concernant le gaz, selon lui.

Le CCAS alerté

Du côté du Centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville de Marseille, contacté par l'Agence France-Presse (AFP), on confirme avoir été alerté par les parents de Bruno Sinapi, "inquiets de l'isolement social de Mme Vaccaro".

Et, effectivement, une assistante sociale du service est venue chez Antionietta Vaccaro, le 30 mars, en présence d'un bénévole des Petits frères des pauvres et de ses voisins du rez-de-chaussée.

"Il a alors été convenu de mettre en place une aide ménagère, ainsi que de prévoir des travaux dans sa salle de bain, pour des questions d'accessibilité. Mais la question du gaz n'a jamais été évoquée", insiste-t-on au CCAS.

F.B. avec AFP