Alexeï Navalny: l'ambassadeur de France à Moscou se recueille sur un site dédié aux victimes de répression politique

Trois jours après la mort en prison d'Alexeï Navalny, attribuée au Kremlin par l'Occident, Pierre Levy a déposé des fleurs sur la pierre de Solovki, monument moscovite commémoratif pour les victimes de répression politique.

Un "hommage" devant une pierre très symbolique. Ce lundi 19 février, Pierre Levy, ambassadeur de France en Russie a "rendu hommage à Alexeï Navalny" - opposant russe mort vendredi en prison - à la pierre de Solovki à Moscou.

Ce monument, à quelques hectomètres du siège des services de renseignement russe (FSB), est dédié aux "victimes de la répression politique", notamment celle perpétrée par l'Union soviétique.

Mais, depuis le 16 février, la pierre de Solovki est devenue l'un des rares endroits en Russie où des hommages ont été rendus à Alexeï Navalny.

Des hommages réprimés

En Russie, les modestes tentatives pour rendre hommage à l'opposant, en pleine répression et campagne d'intimidation contre toute critique depuis le lancement de l'invasion de l'Ukraine en février 2022, ont été réprimées.

Ce week-end, la police russe a arrêté dans des dizaines de villes des centaines de personnes venues déposer des fleurs et allumer des bougies en sa mémoire.

C'est donc un choix diplomatique fort de la part de Pierre Levy, dans la lignée des propos tenus vendredi par Emmanuel Macron, devant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Le chef de l'État a reproché à la Russie de "mettre au goulag ses esprits libres et les condamne à mort".

L'opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison

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"La mort de monsieur Navalny dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant", a déclaré le président de la République.

Accusé d'être à l'origine de la mort de l'opposant politique par la grande majorité de la communauté internationale, le Kremlin a nié toute implication et jugé les accusations occidentales "absolument inacceptables".

"Il n'y a aucune information sur la cause du décès et pourtant de telles déclarations se succèdent (...) Nous considérons que de telles déclarations sont absolument inacceptables", a déploré Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine.

Théo Putavy