BFMTV
Japon

Séisme au Japon: le bilan grimpe à 126 morts, encore plus de 200 personnes portées disparues

Les débris d'une maison après le tremblement de terre du Nouvel an survenu à Wajima sur la péninsule de Noto, au Japon, le 6 janvier 2024

Les débris d'une maison après le tremblement de terre du Nouvel an survenu à Wajima sur la péninsule de Noto, au Japon, le 6 janvier 2024 - Toshifumi KITAMURA / AFP

Les recherches se poursuivent au Japon, après le séisme survenu lundi 1er janvier. Un dernier bilan officiel fait état de 126 morts, alors que plus de 200 personnes restent encore portées disparues.

Le bilan du séisme du 1er janvier s'alourdit une nouvelle fois pour atteindre au moins 126 morts et 516 blessés au Japon, d'après le dernier décompte fourni par les autorités ce samedi 6 janvier. Les secours poursuivent leurs recherches.

Encore 210 disparus

Environ 210 personnes restent de fait toujours portées disparues, mais les espoirs de retrouver des survivants près de cinq jours après la catastrophe sont de plus en plus minces.

Le tremblement de terre de magnitude 7,5 survenu dans l'après-midi du 1er janvier dans la péninsule de Noto a dévasté cette étroite bande de terre d'une centaine de kilomètres de long qui s'avance dans la mer du Japon, provoquant des glissements de terrain et faisant s'effondrer bâtiments et routes.

La secousse, ressentie jusqu'à Tokyo à 300 km de là, a aussi déclenché un tsunami: des vagues de plus d'un mètre de hauteur ont frappé les côtes à certains endroits, balayant des habitations et des routes en bord de mer et jetant des bateaux à l'intérieur des terres.

Une maison détruite par le séisme du Nouvel An, à Wajima, au Japon, le 6 janvier 2024
Une maison détruite par le séisme du Nouvel An, à Wajima, au Japon, le 6 janvier 2024 © Toshifumi KITAMURA / AFP

Les secours continuent la recherche de survivants, mais la tâche s'avère toujours plus ardue alors que pluie et neige sont attendues, avec des températures proches de zéro degré.

Des milliers de foyers toujours eau et électricité

Plus de 30.000 personnes étaient réfugiées ce samedi dans quelque 350 centres d'évacuation selon le département d'Ishikawa, où est située la péninsule de Noto, dans des conditions souvent précaires en particulier dans les zones les plus difficilement accessibles.

"Je ne trouve pas que nous ayons reçu des équipements ou de la nourriture en quantité substantielle", a déploré Takushi Sakashita, 59 ans, habitant le village de Noto, à la pointe de la péninsule du même nom.

Il a expliqué s'être abstenu de récupérer des rations alimentaires dans un abri voisin afin qu'elles puissent être distribuées aux personnes âgées de cette zone à la population vieillissante, et aux enfants en bas âge.

"Nous faisons de notre mieux pour mener des opérations de sauvetage dans les villages isolés (...). Cependant, la réalité est que leur isolement n'a pas été résolu autant que nous le souhaitons", a admis vendredi Hiroshi Hase, le gouverneur d'Ishikawa.

Près de 25.000 foyers étaient par ailleurs toujours privés d'électricité et plus de 70.000 habitations étaient sans eau ce samedi matin dans ce département et deux autres situés plus au nord.

Ce séisme, suivi par des centaines de répliques d'intensité plus faible, a été qualifié par le Premier ministre Fumio Kishida de "plus grave catastrophe" de Reiwa, l'ère nippone qui s'est ouverte en 2019 avec l'accession au trône de l'empereur japonais Naruhito.

JD avec AFP