Élections présidentielles américaines 2024
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Élections américaines: Trump assimile les migrants à un serpent avec une chanson, en plein meeting

Donald Trump lors d'un meeting de campagne à Wildwood, dans le New Jersey, le 11 mai 2024

Donald Trump lors d'un meeting de campagne à Wildwood, dans le New Jersey, le 11 mai 2024 - Michael M. Santiago - Getty Images via AFP

Candidat à un nouveau mandat, Donald Trump a lu les paroles d'une chanson des années 1960 qu'il a réinterprétées en assimilant les migrants à un serpent, samedi 11 mai, en meeting. "C'est l'histoire de notre pays", a-t-il dit.

L'ancien président Donald Trump, de nouveau candidat à la Maison Blanche, a lu samedi 11 mai les paroles d'une chanson assimilant selon lui les migrants à un serpent, lors d'un meeting de campagne dans le New Jersey.

"C'est une chanson qui s'appelle 'Le serpent', elle parle de l'immigration illégale et à quel point ce que nous faisons actuellement est idiot", a déclaré le candidat républicain à ses partisans réunis à Wildwood pour un de ses premiers rassemblements de campagne depuis le début de son procès pénal à New York.

Le texte de la chanson relayée par Donald Trump raconte l'histoire d'une femme qui croise le chemin d'un serpent affaibli, qui le couve, avant de mourir, empoisonnée d'une morsure. "C'est l'histoire de notre pays", a lancé le candidat.

Écrite par un militant des droits civiques

Écrite par un militant des droits civiques afro-américain et popularisée par le chanteur de soul Al Wilson en 1968, la chanson "The Snake", qui ne portait pas sur l'immigration, est régulièrement utilisée comme métaphore par Donald Trump, avec une première occurrence attestée dès 2016, selon le Washington Post.

L'ancien président républicain, qui affrontera le président démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre, use d'une rhétorique de plus en plus violente vis-à-vis des migrants aux États-Unis.

Il y a quelques mois, le républicain avait estimé que les migrants "empoisonnaient le sang" des États-Unis, des propos qui lui avaient valu une pluie de critiques. L'équipe de campagne de Joe Biden l'avait alors accusé d'imiter le langage d'Adolf Hitler.

Lors de sa première campagne pour la présidentielle, en 2015, Donald Trump avait déjà choqué avec ses propos sur des migrants clandestins "violeurs".

Il avait alors promis de construire un immense mur le long des 3.000 kilomètres de frontière qui sépare le Mexique des États-Unis pour empêcher les migrants d'entrer sur le sol américain. Un projet qui n'a jamais abouti.

JD avec AFP