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"La difficulté, c'est la construction": un secouriste raconte la recherche de survivants au Maroc

Patrick Villardry est arrivé cette nuit à Marrakech pour aider les secours marocains. Il explique notamment le rôle primordial de ses chiens, dressés pour retrouver les victimes dans les décombres.

Une mission difficile au regard de l'ampleur des destructions. Plusieurs bénévoles français sont arrivés cette nuit au Maroc pour aider les secours sur place après le violent séisme qui a touché le pays dans la nuit de vendredi à samedi et causé la mort de plus de 2000 personnes, selon un bilan provisoire. Parmi eux, Patrick Villardry, qui raconte à BFMTV comment il va travailler sur place, alors que l'habitat apparaît très fragile.

"Très peu de lieux de survie"

Ancien sapeur pompier et comportementaliste animalier, il a pris l'avion avec son équipe en direction de Marrakech. Experts des catastrophes naturelles, ils sont cinq sauveteurs et quatre chiens. Leur mission: se rendre dans les villages qui n'ont pas encore été vus par les secours marocains, au plus près de l'épicentre du tremblement de terre.

"La priorité est de 'passer' les chiens pour localiser les victimes et les sortir" des décombres, explique-t-il au micro de BFMTV.

Le secouriste et son équipe ont déjà traversé plusieurs villages détruits. Leur but consiste notamment à "trouver des bâtisses où il y a des lieux de survie". "Lorsque l'on voit des maisons effondrées où il n'y aucun lieu de survie, c'est très difficile mais on doit dire aux gens qu'on ne peut pas passer les chiens là", indique-t-il.

"La difficulté, c'est la construction", estime-t-il, évoquant des bâtisses fragiles avec "très peu de lieux de survie".

Des chiens "4X4" pour aider les secouristes

Pour mener à bien sa mission, le rôle des chiens secouristes est donc essentiel, souligne Patrick Villardy: "Ils sont programmés et dressés pour aller chercher des vies humaines. Ce sont des chiens '4X4'".

"La formation de ces chiens est basée sur le jeu, insiste le secouriste: c'est sa récompense quand la victime est trouvée".

Selon Patrick Villardry, ces chiens "ne voient pas le danger". Ils sont d'ailleurs formés dès leur plus jeune âge pour grimper sur des gravats. Chaque chien est "utilisé" vingt minutes puis sorti des décombres, conclut l'ancien sapeur pompier, pour faire ensuite place à un autre. "Un chien récupère très vite par rapport à nous", précise-t-il enfin.

Lola Dhers