"Dur à croire": une ancienne élève de Patrice Charlemagne, tué à Dunkerque, témoigne après les aveux de sa femme

L'épouse du professeur, tué ce week-end, a reconnu en garde à vue l'homicide de son mari. Elle avait été interpellée ce mercredi.

Plusieurs jours après la mort de Patrice Charlemagne, la sidération est toujours présente à Dunkerque. Ce professeur à l'Université Littoral Côte d'Opale a été retrouvé mort le week-end dernier dans la ville nordiste à son domicile.

Sa femme avait dans un premier temps affirmé auprès de la police qu'ils avaient été victimes d'un cambriolage à leur pavillon, où ils habitent avec leur enfant de 20 mois. L'épouse a finalement été interpellée par les forces de l'ordre ce mercredi. Placée en garde à vue, elle a reconnu ce jeudi avoir tué son mari.

Une "femme très douce"

Des aveux qui ont abasourdi les proches du couple, alors qu'en début de semaine ceux-ci croyaient en la thèse du cambriolage qui a mal tourné, évoquée auprès de la police par Justine Jotham, l'épouse de Patrice Charlemagne.

Une ancienne élève du professeur dunkerquois, restée en contact avec lui, a confié ce jeudi à BFMTV sa grande surprise après les aveux de la femme de Patrice Charlemagne.

"C'est une femme qui était réputée pour être quelqu'un de très gentille, très douce. Forcément, je peine à imaginer qu'elle a pu commettre cet acte, c'est dur à croire", confesse Anne.

"On ne voit pas ce qu'il se passe de l'autre côté"

Au cours de l'enquête, plusieurs éléments ont interrogé les forces de l'ordre, le récit de Justine Jotham étant, selon nos informations, ponctué d'incohérences. L'exploitation des téléphones des deux conjoints a également permis la découverte de tensions au sein du couple.

"Forcément, on ne voit pas ce qu'il se passe de l'autre côté, donc quand on voit les photos, la petite fille et la vie de famille, on se dit que c'est impossible de passer à un geste aussi cruel", témoigne encore auprès de BFMTV, Anne.

L'étonnement est également toujours de mise dans l'IUT où enseignait le couple. Aussi bien les élèves que le personnel enseignant sont encore sous le choc, a indiqué à BFMTV le vice-président chargé de la communication de l'université. Une cellule psychologique a été mise en place au sein de l'établissement.

Edgar Bequet avec Gauthier Hartmann