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Transports

Paris-Lyon: Trenitalia revendique un taux de remplissage moyen de 83%

Le premier concurrent de la SNCF sur la grande vitesse estime que ces premiers résultats "sont très encourageants".

Satisfaction pour Trenitalia, le premier adversaire de la SNCF sur un axe à grande vitesse. L'opérateur italien, qui s'est lancé sur la très rentable ligne Paris-Lyon (puis jusqu'à Milan) a partagé ses premiers résultats qu'il juge "très encourageants".

"Les Frecciarossa (Flèches Rouges, NDLR) atteignent un taux de remplissage moyen de 83% et ont connu un pic à 98% au moment des fêtes de fin d’année", peut-on lire dans un communiqué. Début février, Trenitalia évoquait plus de 70.000 billets vendus.

Le transporteur précise que sa capacité en places commercialisables est "limitée aujourd’hui à 80%" du total "pour des raisons sanitaires et gouvernementales en Italie liées à l’épidémie de COVID-19".

Offre limitée

"Le Frecciarossa a été accueilli avec enthousiasme en France et je remercie également nos voyageurs pour leur confiance. Ils confirment ainsi qu’il y avait une réelle attente d’offre complémentaire. C’est ce que nous leur proposons entre Paris et Milan, en accompagnant notre offre d’un éventail de services pour répondre à leurs besoins afin que le voyage soit un plaisir", déclare Roberto Rinaudo, Président de Trenitalia France.

Trenitalia est arrivé avec une offre se différenciant grâce notamment à plusieurs classes de confort qui permettent de viser plusieurs cibles (du touriste à l'homme d'affaires) et des prix agressifs pour contrer le très puissant Ouigo de la SNCF. Mais seulement deux allers-retours par jour contre 24 pour le TGV.

Pour faire trembler la SNCF, Trenitalia sait qu'elle doit accentuer sa fréquence. L'opérateur confirme donc à nouveau qu'il ajoutera trois rotations "au premier semestre".

Les services sont également mis en avant pour contrer la SNCF mais les restrictions sanitaires ont empêché l'opérateur de les proposer. Ce qui ne devrait pas durer encore très longtemps.

Retour prochain des services à bord

"Avec le futur assouplissement des mesures restrictives liées à la situation sanitaire, les voyageurs pourront de nouveau profiter de l’offre de restauration proposée à bord, avec la possibilité de se rendre dans la voiture bar ou de bien commander leurs repas et leurs collations sur le Portale Frecce pour être livrés directement à leur place ou encore d’attendre confortablement le passage de la vente ambulante. Les passagers de la classe Executive profiteront du service de restauration à la place qui leur est réservé. En classe Business, les voyageurs se verront offrir une collation de bienvenue", peut-on lire.

Pour s'imposer, Trenitalia entend surtout profiter de l'occupation forte du TGV, à savoir attirer les clients qui ne trouvent pas le bon train à la SNCF. Car l'ouverture à la concurrence, ce n'est pas se battre pour le même gâteau et grappiller des parts à son concurrent, mais bien faire grossir ce gâteau avec plus d'offre. Traduction, augmenter la part modale du train.

"Faire grandir notre activité en France, c'est faire grandir le marché en lui-même", expliquait à BFM Business Roberto Rinaudo. "Un choix plus riche entraîne plus de volumes, cela génère des bénéfices pour tous les acteurs".

De son côté, la SNCF affiche sa sérénité face à ce nouvel acteur. Tout en expliquant qu'elle va encore améliorer sa nouvelle classe Business Première qui vise les voyageurs professionnels, la clé de la réussite sur l'axe Paris-Lyon.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business