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Transports

Où sont passés les Gobee.bike?

La mairie de Paris veut travailler avec l'ensemble des acteurs concernés sur un code de bonne conduite.

La mairie de Paris veut travailler avec l'ensemble des acteurs concernés sur un code de bonne conduite. - GoBee Bike

Les vélos verts en libre-service ont quasiment disparus à Paris, sans que la société ne donne d'explication à ses utilisateurs. Face au vandalisme, Gobee.bike s'est déjà retiré de plusieurs grandes villes ces dernières semaines.

Gobee.bike est-il en train de quitter Paris? Ce service de vélo partagé sans borne est en tout cas aux abonnés absents depuis quelques jours. Sur l'application qui permet de localiser ces vélos vert pomme et de les déverrouiller, la carte est désespérément vide. Ponctuellement en parcourant la carte, un vélo apparaît mais la disponibilité est bien loin des 500 deux-roues déployés en octobre dernier. 

La carte n'affiche que de rares vélos.
La carte n'affiche que de rares vélos. © Capture d'écran Gobee.bike

Selle manquante, roue endommagée ou système de verrouillage brisé... dans les rues de Paris les vélos qui restent sur les trottoirs sont pour la plupart très abîmés.

Interrogations des utilisateurs

Sur les réseaux sociaux, les usagers s'interrogent. Sur Twitter, le service d'assistance ne répond plus qu'aux cyclistes qui réclament la clôture de leur compte et le remboursement de la caution ou à ceux qui signalent un vélo abandonné et dégradé. La société a-t-elle donc cessé ses activités sur Paris? A cette simple question, Gobee.bike entretient le flou. 

"Nous ne pouvons malheureusement pas répondre positivement à votre demande pour l'instant", nous précise-t-on dans un mail lacunaire.

A Lyon, la situation semble la même. "On est sans nouvelle, c'est zéro réponse, pas un coup de fil, pas une carte postale rien. Ils ont lancé sans nous en parler et puis après ils ont disparu sans laisser de trace... enfin si en laissant des vélos qui traînent, abîmés", explique à France 3, Pierre Hémon, Conseiller pour les transports à la Métropole de Lyon.

Le vandalisme trop fort pour Gobee.bike

Premier arrivé à Paris sur le créneau des vélos en "free-floating" (sans borne), Gobee.bike misait sur cette liberté garantie aux cyclistes et sur des tarifs attractifs en pleine transition du Vélib'. Mais quatre mois plus tard, la jeune société hongkongaise créée par des Français déchante. A cause du vandalisme, Gobee.bike a déjà quitté Lille, Reims et Bruxelles début janvier.

Jetant l'éponge, l'opérateur avait alors expliqué être incapable de supporter le coût financier et "le coût moral" des réparations. Il y a quelques jours, Gobee.bike a aussi décidé de se retirer d'Italie. Après cette série de départs, Paris pourrait bien être la prochaine ville à dire au revoir aux vélos verts.

Carole Blanchard